En mai dernier, je vous proposais de découvrir une lettre d’information produite par Henry Bonner, sur l’économie, la politique et la finance. L’actualité notamment économique a depuis confirmé la justesse des vues financières qui y étaient développées.
Ainsi, depuis que cette publication a commencé à alerter d’une envolée de l’inflation, en mars 2021, la situation a semblé lui donner raison à chaque tournant.
Une inflation bien plus élevée semble, avec le recul, une évidence vu les 200 milliards d’euros de déficits injectés dans l’économie française en 2020… puis 160 milliards en 2021 (et le pays devrait dépasser ce montant en 2022)… Et c’est sans parler des déficits impressionnants des autres pays européens.
Partout dans le monde où les autorités ont réglé les soucis via des déficits records, l’inflation s’est envolée, que ce soit aux États-Unis, en Argentine, au Royaume-Uni, ou en Australie. Néanmoins, à l’époque où Henry Bonner écrivait que l’économie était dans une situation “d’inflation ou la mort” et que les dirigeants avaient “choisi l’inflation”, la plupart des figures politiques et médiatiques les prenaient de haut.
Par exemple, à quelques jours de leur lancement, BFM résumait la situation de cette façon :
“En réalité, les projections alarmistes tablant sur le retour d’une forte inflation incontrôlable en Europe ne convainquent pas grand monde.”
Évidemment, elles n’ont convaincu que peu de monde car tout le monde a fait confiance aux médias comme BFM ! Les gens ont sans doute écouté la directrice de la Banque Centrale Européenne, qui est censée s’y connaître en économie. Or, elle disait ceci en septembre 2021 :
“Nous n’observons aucun signe montrant que cette augmentation de l’inflation est en train de se généraliser à l’ensemble de l’économie.”
D’ailleurs, elle présentait même la hausse de l’inflation comme une “amélioration” de la situation.
La Maison Blanche américaine a chanté le même refrain ; en juillet 2021, ils publiaient par exemple un communiqué, écrit par des conseillers économiques au président américain où ils écrivaient ainsi :
“La période d’inflation juste après la Seconde Guerre mondiale est une meilleure comparaison à la situation économique que les années 70, et cela suggère que l’inflation pourrait rapidement se mettre à baisser une fois que l’activité économique aura repris pleinement, et que les consommateurs auront compensé leur manque d’achats [durant les confinements].”
À présent, l’activité a repris. Les consommateurs n’achètent plus en quantités record comme à la réouverture. Même l’énergie a vu ses prix cesser de grimper. Pourtant l’inflation n’a pas cessé de croître.
Et maintenant, tout le monde le sait : les dirigeants ont eu tort… Mais ils n’ont pourtant pas renoncé à leurs contrôles de l’économie. Ils disent à présent qu’ils peuvent ramener l’inflation sous contrôle grâce à leur politique de resserrement des taux.
Pour rappel, l’interview de Simone Wapler expliquait fort bien les véritables raisons de l’inflation – et non, ce n’est pas la faute à Poutine ou à l’Ukraine – et fournissait quelques pistes pour s’en protéger. En suivant le lien précédent, vous pourrez, comme en mai, vous abonner si vous le souhaitez à la lettre d’information quotidienne et gratuite dans laquelle sont analysés les marchés et les actualités sous un angle libéral (vous pouvez vous désinscrire à tout moment).