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Ces ploucs du métro, boulot, dodo

Par Abdesselam Bougedrawi @abdesselam
CES PLOUCS DU MÉTRO, BOULOT, DODO

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Charles Bukowski disait avec grande justesse :

« Comment diable un homme peut-il se réjouir d’être réveillé à 6h30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu’un d’autre, qui en plus lui demande d’être reconnaissant pour cette opportunité ? »

Ce genre de citation et repris par d’autres intellectuels, d’autres penseurs, de chanteurs. Le métro, boulot, dodo devient le symbole de la vie médiocre, insignifiante, sans le moindre attrait.

Depuis le début de leur travail, jusqu’à leur retraite, il ne se passe rien dans la vie de ces personnes en dehors de ces trois mots : métro, boulot, dodo. Ils n’écriront aucun livre, ne laisseront aucun ouvrage pour la postérité.

On peut, donc, affirmer avec certitude que contrairement aux intellectuels, aux philosophes, aux penseurs, leur présence ne sert qu’à meubler les espaces citadins. Ils n’en sont, de fait, qu’une simple décoration, bien terne. Et c’est, donc, avec exactitude que Charles Bukowski et tous les autres auraient raison de les mépriser. Ils ne possèdent pour eux, ces ploucs, aucun mérite en dehors de quelques petites choses insignifiantes :

– Il faut, à vrai dire, beaucoup de courage et d’abnégation pour se réveiller à six heures du matin pour aller effectuer un travail des plus ingrats. Un travail mal payé, mais qui permet de fournir le petit déjeuner de nos intellectuels intelligents qui se réveillent à 11 heures du matin. Auparavant, nos intellectuels auraient passé une soirée avec d’autres intellectuels pour essayer de convaincre quelques journalistes de supprimer l’article offensant à leur encontre. Ou alors, lorsqu’ils sont dans le déclin, cirer les pompes du patron éditeur pour qu’il publie leur dernier livre que personne ne lira. Le lendemain de cette soirée bien arrosée, il faut le dire, il se réveillent avec une gueule de bois, et parfois quelques éclats de vomi. Et ils pondent un article sur ceux et celles qui se sont réveillés à six heures du matin pour les nourrir.

– Les ploucs du métro, boulot, dodo ont des amis qu’ils reçoivent avec les rayons du soleil. Avec des bouts de charbon et quelques morceaux de viande, ils réalisent des barbecues où ils s’amusent simplement, entre copains à l’infini. Et le lendemain, lundi matin, dans ce travail ingrat de ploucs, ils ont un sourire large à l’évocation de cette belle journée de la veille.

– Lorsque la nation est menacée, gravement menacée, les ploucs du métro, boulot, dodo dans le courage de leur détermination meurent pour que survivent ces philosophes et ces intellectuels qui les dénigrent. Quant à nos braves philosophes et intellectuels, je n’en dirai pas plus de peur d’être désobligeant.

Je ne sais pour quelle raison, en écrivant cet article, je me sens l’âme d’un plouc.

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