Gourmandises

Publié le 13 août 2008 par Kristelle Emma
  Après trois mois de privation je pensais prendre plaisir à manger tomates, laitues et poi tand* , escalopes de dinde et vivaneaux rôtis, pas même arrosés d'une sos chyen**  pimentée. Après trois mois de privation je pensais pouvoir à vie me contenter de satisfaction gustative (au singulier) hebdomadaireMe disant qun'un flan au coco par semainec'est plus que suffisant.Après trois mois de privation, je me rends compte que les ravissements que provoquent la nourriture hantent encore mes pensées.Je me surprends encore trop souvent à rêver d'un petit déjeuner de café au lait entieraccompagné de pain brioché tressé.A saliver  sur un déjeuner de patates douces et de morue aux oignons fritset de sorbet au corossol bien sucré, à songer à un dîner de crème de maïs et de gâteau marbré. Après trois mois de privation, je reconnais enfin ma faiblesse et ma voracité. Le régime est une lutte perpétuelle contre soi même, un sevrage, une difficile désintoxication. Mais on ne peut le nier, la gourmandise est un défaut contre lequel on doit lutter pour tenter de rester en bonne santé. *haricots verts**sauce chien : sauce à base d'huile d'oignons persil, cives ail et épices mixés   Proverbe créole : Sak tro plen paka maré (Un sac trop rempli ne se ferme pas) L'abus en tout nuit.