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Critique Ciné : Barbare (2022, Disney+)

Publié le 27 octobre 2022 par Delromainzika @cabreakingnews
Critique Ciné : Barbare (2022, Disney+)

Barbare // De Zach Cregger. Avec Georgina Campbell, Bill Skarsgard et Justin Long.

L'offre cinéma horrifique en ce mois d'octobre est assez pauvre. Barbare apparaît donc un peu comme une sorte de sauveur. Zach Cregger (Wrecked) mélange beaucoup de choses dans Barbare mais je dois avouer que c'est parfois assez efficace. Si à la fin du film j'ai un gros sentiment d'inachevé et de bâclé, il y a quelques surprises au long du film qui viennent apporter quelques frissons. J'ai toujours eu peur des récits de personnages enfermés depuis des années dans des sous-sols qui finissent par faire des bébés entre eux. La consanguinité est un sujet déjà exploité au cinéma entre Détour Mortel et The Descent. Barbare mélange un peu tout cela aux éléments classiques de l'horreur contemporaine : des locataires d'un Airbnb se retrouvent pris au piège. L'idée de situer Barbare à Détroit est intéressant et un flashback permet de mettre en lumière ceux qui ont décidé de quitter la ville avant que cela devienne un guetto. En effet, Détroit, ancienne ville prospère et industrielle américaine a perdu plus de la moitié de ses habitants et laisse derrière elle des ruines de quartiers entiers de maisons construits lorsqu'il y avait de l'argent.

Se rendant à Détroit pour un entretien d'embauche, Tess se retrouve à louer un " Airbnb " le temps de son séjour. Mais lorsqu'elle arrive tard dans la nuit, elle découvre que la demeure est déjà occupée et qu'un homme étrange du nom de Keith y séjourne déjà... Malgré la gêne, elle décide résignée d'y passer la nuit, les hôtels des environs étant complets. Mais réveillée dans son sommeil par des sons mystérieux, Tess va s'embarquer malgré elle dans une série de découvertes terrifiantes...

Le problème de Barbare c'est que l'on a déjà l'impression d'avoir vu des dizaines de fois cette histoire auparavant. Mais... il y a tout de même d'assez bonnes idées qui permettent de donner au film un certain rythme. Toutes ces galeries de tunnels sous la maison avec cette femme qui vit là depuis des années n'est pas sans faire écho à The Descent. Il y a quelque chose de similaire là dedans qui permet de créer une certaine forme de tension intéressante. Zach Cregger fait ici ses débuts de réalisateur et parvient à créer quelques jolis moments, quelques jump-scares prévisibles et d'autres un peu moins. Mais la " créature " en elle-même m'a donné des frissons et assez effrayant pour que je ne m'endorme pas tout de suite. Ce qui se passe dans le sous sol parvient à être attachant grâce à Georgina Campbell. On retrouve à la fois la curiosité de Tess et le fait qu'explorer le tout est forcément une mauvaise idée. Les personnages ne sont pas forcément intelligents mais ils participent à créer quelque chose que l'on retrouve dans de nombreux films d'horreur.

Barbare reste l'une des meilleures propositions que l'on ait eu en termes d'horreur ce mois-ci. Ce n'est pas mon film d'horreur préféré mais il y a une proposition intéressante. Il y a un peu plus dans Barbare que le simple choc en lui-même mais d'un autre côté je m'attendais à quelque chose de légèrement différent aussi. On s'amuse du début à la fin tout en trouvant de nombreux scénarios différents sur le chemin. Barbare sait garder notre intérêt grâce à une histoire qui bouge même si tout n'a pas forcément de réponses ou est intéressant. Le film semble donc assez maigre d'un point de vue narratif car beaucoup d'éléments restent trop survolés (comme avec le flashback, les vidéos, etc.) et d'autres expédiés au détour de quelques dialogues.

Note : 6.5/10. En bref, c'est assez terrifiant pour faire le travail demandé. Bien que Barbare soit bourré de défauts, il n'en reste pas moins l'une des meilleures propositions de ce mois-ci en termes d'horreur.


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