La narratrice passe son enfance à vagabonder sur les chemins aux côtés de sa mère, à la recherche de son frère. Elles dorment dans des champs, travaillent dans les fermes, habitent des cabanes lovées dans la forêt. Puis vient le temps des premières amours, la jeune femme découvre sa sexualité et s'éloigne de sa mère.
"Je sors, je jette, je cours, je crie dans les sentiers, j'écris des mots sous la lune et je contemple le ciel mordoré comme une gamine en oubliant l'heure du coucher, les "il faut que" et tous les supplices que je m'imposais. C'en est fini d'être triste ici-bas, c'en est fini de geindre et de soupirer, on avance, c'est trop court, c'est trop précieux la vie, tout peut être perdu en un instant, alors se morfondre c'est inutile. Avancer."
Dans une écriture poétique portée par la lumière, Douna Loup nous invite à un retour à l'essentiel, à la nature et à sa beauté et ses merveilles.
"Sur les sentes sauvages du monde je n'ai ni nom ni sexe, mais pour seule certitude d'exister et de confluer comme toutes les espèces animale, végétales, minérales.
Je noie mon corps et deviens transparente, je froisse l'air.