Le chancelier allemand Olaf Scholz a admis qu’il existait des circonstances extérieures dans le domaine du ravitaillement énergétique que les autorités allemandes ne peuvent influencer et a estimé que le gaz naturel n’avait pas d’avenir.
« À en juger d’après tout ce que nous savons aujourd’hui, nous passerons l’hiver. Mais il existe aussi des circonstances extérieures que nous ne pouvons aucunement influencer », a-t-il déclaré dans une interview publiée ce samedi par le Welt am Sonntag.
Il a également refusé tout avenir au gaz naturel. « L’énergie nucléaire et le gaz naturel ne sont pas notre avenir. L’Allemagne sera climatiquement neutre d’ici 2045, ce qui signifie que notre industrie dépendra alors de l’hydrogène et des énergies renouvelables. Nous sommes en train de créer l’infrastructure nécessaire », a-t-il indiqué ce samedi sur Twitter.
Lire aussiWashington est en train d’établir les contacts avec le nouveau gouvernement allemandOlaf Scholz a annoncé une nouvelle fois que l’Allemagne était devenue indépendante face au gaz russe. « Pour la première fois, nous pouvons importer du gaz de France. Ainsi, nous ne sommes plus dépendants du gaz russe », a-t-il lancé. Il a affirmé avoir compris « depuis longtemps » que les livraisons en provenance de la Russie pouvaient prendre fin. « C’est pourquoi, durant mon mandat de maire de Hambourg, j’ai plaidé pour la mise en place de terminaux méthaniers sur la côte nord de l’Allemagne. Malheureusement, en vain », a-t-il souligné.
À la lumière des évènements en Ukraine, les autorités allemandes font tout pour réduire leur dépendance vis-à-vis des ressources énergétiques russes. Dans cette situation, le gouvernement mise sur la construction de terminaux méthaniers. Deux installations flottantes de regazéification feront leur apparition en Allemagne d’ici la fin de l’année et deux autres devraient être mises en place d’ici mai 2023. Leur capacité totale est estimée à 33 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le premier terminal GNL stationnaire doit être achevé d’ici 2026.
Lire aussiMacron et le Pen arrivent en tête à l'issue du premier tour de la présidentielle (média)L’Office fédéral de la statistique a précédemment signalé que l’inflation en Allemagne s’était accélérée en septembre pour atteindre un record de 10% sur fond de la flambée du prix de l’énergie.
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