Les 1001 ... qu'il faut avoir ... dans sa vie.

Publié le 13 août 2008 par Carlitablog666

Encore un tour chez nos amis russes pour l'auteur support de ce billet.

Pnine - Vladimir Nabokov (1899-1977).

Première parution : 1957

Ce court roman comique a valu à Nabokov d'être nommé pour le prix du National Book Award pour la première fois, l'a fait connaître du grand public et lui a apporté son premier succès commercial. Dans ce roman, l'un des premiers des années 1950 à avoir pour cadre un campus universitaire, on découvre le professeur Timofey Pnine, infortuné émigré russe. Il enseigne sa langue à Waindell College, univers étrange et désinvolte auquel il essaie de s'adapter.

Gauche et pédant implacable, son plus grand malheur et son incapacité à maîtriser l'anglais, et une grande partie de l'humour du livre naît de son utilisation singulière de la langue. Cependant, à cause de sa conduite digne, il est impossible de réduire Pnine au stéréotype qu'en fait un narrateur peu indulgent.

Lorsqu'on le compare à ses autres collègues étrangers, c'est indubitablement un homme bien.

Ce livre possède comme point de départ diverses nouvelles publiées à l'origine dans le New Yorker entre 1953 et 1955, et on lui a parfois reproché d'être plus une série de vignettes qu'un vrai roman. C'est une critique injuste car - et on retrouve là l'intérêt habituel de Nabokov pour la cohérence du thème plutôt que de l'intrigue - le roman examine toujours l'incapacité de Pnine à se sentir "chez lui", physiquement ou linguistiquement, dans la culture nord-américaine. Par-dessus tout, le style de Nabokov, indéniablement adroit avec ses longues digressions linguistiques et son humour décalé, fait de ce livre un chef d'œuvre comique et un vrai plaisir.

Y a pas que des sauvageons là-bas, n'est ce pas?