Dans le lieu le plus aride de la planète, à 3 600 mètres au-dessus du niveau de la mer, apparaît soudain un demi-hectare de vigne.
Nous sommes dans l’Atacama, à Socaire, un village loin de tout, niché dans une profonde vallée qui s’ouvre sur le désert. Cecilia Cruz, 67 ans, agricultrice et propriétaire de Viña Caracoles, le domaine viticole le plus haut du Chili, marche sur le sable volcanique couvert de feuilles sèches.
De ses mains modelées par le travail de la terre, elle cueille l’une des rares grappes qui ont échappé aux vendangeurs.
Très fière de son exploit viticole, elle explique :
“Je n’avais jamais vu des pieds de vigne donner des fruits à une altitude si élevée. Mes voisins étaient persuadés que je n’aurais jamais de fruits. Maintenant ils me demandent s’ils peuvent venir voir le raisin et le goûter, ils n’en reviennent pas.”
Un renard rôde autour du vignoble. “Quand le renard mange le raisin, c’est qu’il est bon”, nous apprend un habitant.
Lafontaine le savait :