La partie américaine a perdu tout intérêt au Plan d’action global commun (PAGC); au lieu de travailler sur sa relance, les États-Unis se sont désormais concentrés sur l’ingérence dans les affaires intérieures de Téhéran, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, lors d’un point de presse jeudi.
Selon elle, les actions américaines réaffirment que Washington se révèle incapable d’être un partenaire fiable et de respecter ses engagements. En revanche, les États-Unis sèment le désordre en Iran en appuyant des factions antigouvernementales. L’UE jette de l’huile sur le feu via ses nouvelles sanctions introduites contre Téhéran le 17 octobre, a conclu la diplomate.
Des sanctions contre les autorités iraniennes ont été adoptées par plusieurs pays occidentaux suite à la répression des manifestations qui avaient débuté en Iran le 17 septembre après les funérailles de Mahsa Amini, 22 ans.
Lire aussiBerne appelle ses citoyens à éviter d’aller dans les régions russes voisines de l'UkraineSelon la version officielle, la jeune fille a été arrêtée par la police des mœurs parce qu’elle portait un foulard de manière inappropriée. Pendant l’interrogatoire, elle a subi une crise cardiaque dont elle est morte. Les médias sociaux, cependant, rapportent que Melle Amini a été battue par la police. Début octobre, le chef spirituel iranien, l’ayatollah Khamenei, a déclaré qu’il n’avait aucun doute sur l’implication des États-Unis et d’Israël dans l’organisation des récentes manifestations en Iran. Il a également souligné que tout autre événement mis à part la mort de Mahsa Amini aurait pu être à l’origine des provocations.
Ce jeudi, la chef de la diplomatie canadienne Mélanie Joly, à l’ouverture du sommet en ligne des femmes ministres des Affaires étrangères de différents États du monde, a assuré qu’Ottawa continuerait d’imposer des sanctions contre des personnes physiques et morales iraniennes impliquées dans les violations des droits de l’homme dans ce pays.
Lire aussiMacron a autorisé des subventions pour les familles démunies en vue de la hausse des prixLe Plan d’action global commun (PAGC) sur le programme nucléaire iranien a été signé avec Téhéran en 2015 pour résoudre la crise liée au développement du programme nucléaire iranien par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne. En 2018, le président américain de l’époque, Donald Trump, a décidé de se retirer de l’accord. L’actuel dirigeant américain Joe Biden a signalé à plusieurs reprises sa volonté de ramener Washington dans l’accord nucléaire avec Téhéran. Le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Chine, la Russie, les États-Unis et la France négocient avec l’Iran à Vienne depuis avril dernier afin de rétablir le PAGC dans sa forme initiale.
Lire aussiBerlin est contre la confiscation de la propriété des Russes sanctionnés