La Russie ne laissera pas sans réponse la chasse aux citoyens russes par les forces de l’ordre et les services de renseignements américains, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, à propos de la détention de plusieurs citoyens russes à la demande des autorités américaines.
Les citoyens russes sont détenus en Italie et en Allemagne, à la demande du ministère américain de la Justice, en vue de leur extradition ultérieure vers les États-Unis.
« Il est clair que la chasse aux citoyens russes par les forces de l’ordre et les services de renseignement américains ne fera que s’étendre. De telles actions hostiles ne resteront certainement pas sans réponse », a déclaré la diplomate.
Lire aussiL’UE examine la synchronisation des codes pénaux pour assurer le respect des sanctions« Le cynisme de cette situation est qu’il s’agit de prendre des otages à des fins politiques », a poursuivi Mme Zakharova. Des accusations sont portées pour des violations présumées des lois américaines, dans le cadre de l’implication de Washington en Ukraine.
À cet égard, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a exhorté « tous ceux qui ont la moindre raison de soupçonner que les États-Unis s’intéressent à eux » à s’abstenir de se rendre dans tout pays hostile à la Russie, ainsi que dans tout État avec lequel Washington a conclu des traités d’extradition bilatéraux.
Mercredi, les autorités américaines ont inculpé cinq ressortissants russes et deux négociants de pétrole vénézuéliens pour non-respect des sanctions et blanchiment d’argent. Le ministère public américain du district sud de New York affirme qu’ils ont « participé à un projet visant à obtenir illégalement des technologies militaires américaines et du pétrole vénézuélien soumis à des sanctions ». Parmi les accusés figurent Iouri Orekhov, ainsi qu’Artiom Ouss, fils du gouverneur de la région de Krasnoïarsk, Alexandre Ouss. Le ministère américain de la Justice a précisé que MM. Orekhov et Ouss avaient été arrêtés le 17 octobre respectivement en Allemagne et en Italie. S’ils sont reconnus coupables, ils risquent jusqu’à 30 ans de prison.
Lire aussiL'opération spéciale de la Russie en Ukraine vise à mettre fin à la domination américaine