Julia Alisson a commencé par faire son blog, 10000 lecteurs revendiqués. Puis elle a créé son espace sur Facebook et sur MySpace, sa messagerie instantanée sur Twitter.
En 2004, elle inscrit sur son journal intime que son voeu le plus cher serait « devenir une personnalité, très connue, une icône ». Pour ce faire, elle se fait repérer par des commentaires sur le site du journaliste le plus médiatisé. Elle s'infiltre dans toutes les parties new-yorkaises, et se fait prendre en photo au coté de personnalités comme Henry Kissinger ouRichard Branson. Photos qu'elle s'empresse de reporter sur son blog et sur Facebook. Certaines de ces photos commencent à sortir dans les journaux et on commente ses tenues extravagantes. Avec une habileté consommée, elle soutient un fan club (créé de toutes pièces par elle-même) et se plaint amèrement de la critique dont elle fait l'objet (alors que c'est elle qui l'alimente grâce à un groupe de complices). Ce qui importe le plus étant que l’on parle d’elle.
Un autre secret de sa célébrité c’est d’avoir des relations avec des hommes en vue et de raconter ses émois, ses joies et ses déceptions sur le Net. Dernière étape, Julie installe sur son blog deux amies du même style qu’elle. N’y voyez pas un signe de générosité mais l’opportunité d’élargir son visitorat.
Après avoir saturé Manhattan, Julia fait une apparition remarquée en Californie où elle assiste à la party annuelle de Techcrunch. Sa robe Diane de Furstenberg et son aplomb font merveille et en une semaine elle devient la coqueluche de la Silicon Valley. Tout naturellement elle en profite pour monter sa propre start up web 2.0.
Reste à savoir si elle saura faire autre chose que de parler d’elle-même.