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Somewhere down the crazy river

Publié le 20 octobre 2022 par Polyphrene

Yeah, I can see it now
The distant red neon shivered in the heat
I was feeling like a stranger in a strange land
You know, where people play games with the night
God, it was too hot to sleep
I followed the sound of a jukebox coming from up the levee
All of a sudden, I could hear somebody whistling from right behind me
I turned around, and she said
"Why do you always end up down at Nick's Cafe?"
I said, "Uh, I don't know, the wind just kinda pushed me this way"
She said, "Hang the rich"

Catch the blue train
Places never been before
Look for me
Somewhere down the crazy river
(Somewhere down the crazy river)
Ooh, catch the blue train
All the way to Kokomo
You can find me
Somewhere down the crazy river
(Somewhere down the crazy river)
Take a picture of this
The fields are empty, abandoned '59 Chevy
Laying in the back seat listening to Little Willie John
Yeah, that's when time stood still
You know, I think I'm gonna go down to Madam X
And let her read my mind
She said, "That voodoo stuff don't do nothing for me"

I'm a man with a clear destination
I'm a man with a broad imagination
You fog the mind, you stir the soul
I can't find no control
Catch the blue train
Places never been before
Look for me
Somewhere down the crazy river
(Somewhere down the crazy river)
Ooh, catch the blue train
All the way to Kokomo
You can find me
Somewhere down the crazy river
(Somewhere down the crazy river)
Wait, did you hear that?
Oh, this is sure stirring up some ghosts for me
She said, "There's one thing you gotta learn
Is not to be afraid of it"
I said, "No, I like it, I like it, it's good"
She said, "You like it now
But you'll learn to love it later"
I been spellbound
Falling in trances
I been spellbound
Falling in trances
You give me the shivers
Chills and fever
You give me the shivers
You give me the shivers
I been spellbound
I been spellbound
I been spellbound
(Somewhere down the crazy river)
Somewhere down the crazy river

Somewhere down the crazy riverRobie Robertson est un chanteur canadien, de mère Mohican et de père biologique juif. Il a consacré sa vie, dès le plus jeune âge, à la musique et à la chanson : longtemps guitariste au côté de Bob Dylan, puis auteur de musiques de film pour Martin Scorsese, mais aussi auteur – compositeur – interprète de nombreux titres primés, avec son groupe (The Band), puis en solo.
Cette chanson, qui fut, en 1987, l’un de ses plus grands succès, a pour décor l’Indiana, le long de l’affluent nord de la rivière Wildcat Creek, qui, comme de nombreux fleuves aux Etats-Unis, est sujette a de fréquentes et rapides variations de débit et de niveau. Ces caprices hydrologiques liés à la météorologie expliquent peut-être son surnom de « folle rivière », à moins que ce sobriquet n’implique aussi à la population locale, installée derrière la digue sensée éviter que les sautes d’humeur du cours d’eau n’entraînent des inondations. Quoi qu’il en soit, cette digue dominant le fleuve domine aussi le paysage et constitue la référence commune à tous lieux et toutes choses. C’est donc ce décor qu’évoque la chanson, réveillant de lointains souvenirs, comme celle de cette épave de Chevrolet Chevy de 1959 abandonnée dans un champ (une voiture parmi les plus caricaturalement américaine par ses dimensions invraisemblables et par le dessin extravagant de ses ailes), et puis le chanteur Little Willie John, connu notamment comme le premier interprète de la célébrissime chanson « Fever » (Eddie Cooley et Otis Blackwell). Tous les ingrédients sont présents pour mettre en scène une passion aussi trouble que violente, sorte d’envoutement qui domine l’âme du locuteur comme le fleuve et sa digue dominent la vie des riverains.

Quelque part sur la folle rivière
Ouais, je revois tout, là
Au loin, le néon rouge tremblait de chaleur
Je m’sentais étranger dans un étrange pays
Tu sais, où les gens mystifient la nuit
Mon dieu, trop chaud pour dormir
J’allais, attiré par le son d’un jukebox là-haut sur la levée
Et puis, tout à coup, juste derrière moi j’ai entendu quelqu’un siffler
Je me retournais, elle me dit
« Et pourquoi échoues-tu toujours au Nick’s Café » ?
J’ai dit : « Euh, je n’sais pas, c’est juste le vent qui me pousse là-bas »
Elle dit « Pends les riches »
Prends le train bleu
Où tu n’as jamais été
Cherche-moi
Quelque part sur la rivière folle
(Quelque part sur la rivière folle)
Oh, prends le train bleu
Descends jusqu’à Kokomo
Tu m’trouveras
Quelque part sur la folle rivière
(Quelque part sur la folle rivière)
Imagine-toi ça
Les champs sont déserts, l’épave d’une Chevy 59
Couché sur le siège arrière, écoutant Little Willie John
Ouais, le temps s’arrêtait
Tu sais, je pense que j’vais demander à Madame X
De lire dans mes pensées
Elle dit « Ce Vaudou-là n’a pas d’effet sur moi »
Je suis un homme de claire destination
Je suis un homme de grande imagination
Tu brouilles l’esprit, tu troubles l’âme
J’en perds le contrôle
Prends le train bleu
Où tu n’as jamais été
Cherche-moi
Quelque part sur la folle rivière
(Quelque part sur la folle rivière)
Oh, prends le train bleu
Descends jusqu’à Kokomo
Tu m’trouveras
Quelque part sur la folle rivière
(Quelque part sur la folle rivière)
T’as entendu ça ?
Oh, bien sûr, ça ranime des fantômes pour moi
Elle dit « Une chose que tu dois apprendre,
C’est de ne pas en avoir peur »
J’ai dit « Non, j’aime ça, j’aime ça, c’est bon »
Elle dit « Tu aimes ça, là
Après, tu ne pourras t’en passer »
Je suis envouté
Je tombe en transe
Je suis envouté
Je tombe en transe
Tu me fais frissonner
Trembler de fièvre
Tu me fais frissonner
Trembler de fièvre
Je suis envouté
Je suis envouté
Je suis envouté
Quelque part sur la folle rivière
(Quelque part sur la folle rivière)

Traduction - Adaptation : Polyphrène et Michaël Midoun


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