Près de 500 chefs d’établissements secondaires de l’Ouest ont été formés à la production et la gestion des ressources digitalisées pour l’enseignement.
Plusieurs dizaines d’entre eux ont changé d’avis, après la première demi-journée. Convoqués à Bafoussam par groupes d’environ 100 pour une session de formation qui devait durer deux jours, plusieurs proviseurs de lycée, directeurs de collège et principaux de collège privé, y sont allés avec le préjugé défavorable que leur hiérarchie voulait les embêter. Avant le début des travaux, certains avaient promis de ne faire qu’acte de présence, avant d’aller vaquer aux choses plus importantes. Par la suite, ils ne sont plus partis. « Merci à madame le ministre des Enseignements secondaires, d’avoir pensé à organiser ce séminaire, pour nous permettre de mieux comprendre le processus de digitalisation, pour l’implémentation duquel nous sommes dit-on la cheville ouvrière », a reconnu publiquement une participante venue du Haut Nkam, à la fin des travaux.
Lire aussiCameroun - Me Roger Tapa : « Reprendre les mesures barrières dans les bars »Regroupés pendant deux jours dans les lycées connectés au numérique de la ville de Bafoussam (Lycée Bilingue, Lycée classique, Bafoussam-Ndiengdam entre autres), ces chefs de structures scolaires ont été formés, par l’inspection régionale de pédagogie chargée de l’enseignement de l’Informatique, à « la conduite du projet informatique, pilier du processus de digitalisation des enseignements ». Objectif : renforcer leurs capacités sur le pilotage de ce processus. En plus d’informations pratiques sur comment accéder et télécharger les ressources pédagogiques digitalisées, comment les exploiter, ils ont été initiés à l’usage permanent des nouvelles technologies. Il faut reconnaître que nombre d’entre eux, sortis des Ecoles normales supérieures avant l’avènement des Tic, n’avaient qu’une vague idée de l’usage du numérique pour enseigner. « J’ai appris à concevoir et à utiliser la présentation assistée par ordinateur sur Microsoft PowerPoint. Je vais désormais l’utiliser pour préparer mes réunions et interventions pédagogiques », témoigne l’un d’eux. « En cas d’indisponibilité, je sais maintenant comment garder le contrôle sur la structure, avec les réunions par visioconférence sur Zoom », se félicite un autre.
Lire aussiCameroun - Yaoundé : Le personnel du Matgenie en grèveAu plan pratique, la formation a surtout permis de les préparer à la mise en place efficiente des « projets informatiques », pour lesquels la contribution de 5.000F par élève fait des vagues dans les villages.