Venues des départements de la région du Centre, elles ont bénéficié des chirurgies gratuites de la cataracte à l’hôpital des yeux d’Oback, à l’occasion de la Journée mondiale de la vue, du 9 au 15 octobre 2022.
C’est en chantant, les pas rassurants, arborant des lunettes contre le soleil, qu’une trentaine de personnes ont embarqué dans un minibus de Magrabi Ico Cameroon Eye Institute, garé dans la cour arrière de cet hôpital spécialisé dans les pathologies liées à la vue, situé à Oback, dans le département de la Lékié, à 25km de la ville de Yaoundé, ce 13 octobre 2022. « Hier, on a opéré l’œil droit. On a bien dormi et en ce moment, je vois bien avec cet œil droit. Ce mal est venu comme ça, probablement à cause de l’âge. Mais, je peux d’abord indexer notre métier, parce que j’ai enseigné pendant 33 ans. Je suis à la retraite en ce moment et avec les lampes tempêtes qu’on avait et consorts, je crois que ça pouvait être à l’origine de ce mal. Nous louons le Seigneur d’avoir mis en place ce projet. On ne s’y attendait pas. On se voyait plus tard aveugle », racontait Abdon Amoukapoute, âgé de 79 ans. Le bus de cet hôpital transportait ces personnes pour les ramener dans les localités des départements du Mbam et Kim et du Mbam et Inoubou.
Lire aussiCameroun: Voici comment la Police a repoussé les terroristes à BamendaCes patients ont profité de la Journée mondiale de la vue, qui s’est célébrée le 13 octobre dernier sous le thème : « Aimez vos yeux ». Dans le prolongement de son 5ème anniversaire à cette occasion, Magrabi Ico Cameroon Eye Institute a organisé une campagne de chirurgie gratuite de la cataracte pour des patients venus de tous les départements de la région du Centre, du 09 au 15 octobre 2022. En une semaine, près de 200 personnes ont bénéficié gratuitement de ces soins, dont la prise en charge a commencé par le dépistage dans les différentes localités. « Nous avons décidé de nous baser sur la cataracte, qui est la cause principale de la cécité évitable en Afrique. Donc, 55% de cécité est causé par la cataracte, qui est en fait, une maladie qu’on peut opérer et que les personnes retrouvent dans certains cas, leur vision à 100% », a expliqué Bernard Agbor, le directeur Marketing et de développement de Magrabi Ico Cameroon Eye Institute. Après l’opération, chaque patient a reçu une paire de lunettes de protection, parce que c’est important après la chirurgie de la cataracte pour protéger les yeux contre les rayons ultraviolets ; des médicaments, parce que 80% de ces personnes ont plus de 70 ans. Donc, c’est une cible un peu fragile. Pour certains, ils peuvent avoir quelques douleurs. Ils ont reçu des collyres et antibiotiques pour pouvoir parer à toute éventualité.
Lire aussiCameroun - Après 24h de garde à vue... Lindovi Ndjio retrouve (enfin) la libertéVisite guidée au bloc opératoire
L’opération de la cataracte dure en moyenne 15 minutes, même si pour certains cas elle peut aller jusqu’à 30 minutes. Quand les malades arrivent dans ce pavillon, explique-t-on, on essaye de faire une sorte de préparation psychologique pour réduire le stress, parce qu’il faut l’avouer, toute intervention chirurgicale fait peur. Une fois que les paramètres sont stables, s’il n’y a pas de risque, le médecin ou l’infirmier réanimateur applique l’anesthésie locale. Et dès ce moment, le patient est conduit en salle d’opération. Le bloc opératoire dispose de trois salles d’opération, avec dans chacune une équipe composée d’un médecin, un ophtalmologiste chirurgien, qui est assisté par trois infirmiers. Après l’opération, le malade est accompagné dans la salle d’hospitalisation pour se reposer. Le lendemain, le pansement est enlevé. Ils reçoivent les conseils sur ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut éviter. Comment prendre les collyres qu’on leur donne après l’opération. Après le contrôle le lendemain, il y a un véhicule qui les ramène au village.
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