ATHÈNES — Spectacle d’Eirini Vourloumis Dans le même espace — un dialogue émouvant avec son grand-père, le peintre Andreas Vourloumis, et un portrait vacillant de la capitale grecque — s’installe dans un coin lumineux du Musée national d’art contemporain qui donne sur Athènes. À travers les fenêtres, les feuilles brillent comme des bancs de poissons dans la brise de fin d’été ; à l’intérieur, au milieu des murs blancs et des panneaux d’affichage en bois de la galerie, les photographies du téléphone portable d’Eirini et les peintures et croquis d’Andreas présentent la lumière, la couleur, la texture et le mouvement de la vie quotidienne athénienne.
Ces œuvres jumelées, l’une du XXe siècle, l’autre actuelle, traduisent à la fois l’éphémère et la continuité. La lumière cristalline athénienne est une constante, même si elle est segmentée par la géométrie urbaine des rues, des portes, des fenêtres, des auvents. Les deux artistes ont un don pour la couleur : le miel du béton bouchardé d’Athènes ; le mauve poussiéreux de ses couchers de soleil. Le “Canari” d’Andreas (toutes les œuvres de l’artiste ne sont pas datées), perché dans la lueur chartreuse d’un après-midi d’été, complète la matrone parfaitement coiffée d’Eirini, voilée par une gerbe dorée de feuilles de figuier brûlées.
Des connexions plus subtiles et clignotantes font également surface. Les “Études sur la façon dont l’œil voit : les yeux fermés” d’Andreas ne ressemblent en rien à deux œufs lilas nichés dans des nids moussus. L’accompagnement d’Eirini est une image en angle biseauté d’asphalte parsemé d’ombres de branches. C’est une photographie qui se lit comme une erreur moderne – une image capturée inconsciemment, à mi-chemin. Le travail d’Andreas est marqué par l’influence de l’impressionnisme, et les photographies d’Eirini font parfois écho à ce style, alors que le brouillard ou la pluie étalent ses sujets dans des abstractions picturales. Alors qu’Andreas griffonnait dans un poème affiché parmi les images, “L’intérieur [is] liés à l’extérieur / Nous devenons un, le monde et son spectateur.
Le portrait d’Athènes qui se dégage ici est évocateur, intimiste, exact dans son détail local. Mais la vraie charge de l’exposition vient de son échange intergénérationnel, à la fois conversation et hommage. Dans « Étude, autoportrait » d’Andreas, le visage à lunettes du peintre émerge d’une poche ombragée, la bouche entrouverte, comme s’il parlait ; dans l’œuvre d’Eirini, elle n’apparaît que comme une ombre, ses boucles emmêlées sur un carré de lumière blanche brillante. Les images dansent ensemble à travers le temps.
Dans le même espace se poursuit au Musée national d’art contemporain d’Athènes (avenue Kallirrois et rue Amvr. Frantzi, Athènes, Grèce) jusqu’au 30 octobre. L’exposition a été organisée par Stamatis Schizakis.
ATHÈNES — Spectacle d’Eirini Vourloumis Dans le même espace — un dialogue émouvant avec son grand-père, le peintre Andreas Vourloumis, et un portrait vacillant de la capitale grecque — s’installe dans un coin lumineux du Musée national d’art contemporain qui donne sur Athènes. À travers les fenêtres, les feuilles brillent comme des bancs de poissons dans la brise de fin d’été ; à l’intérieur, au milieu des murs blancs et des panneaux d’affichage en bois de la galerie, les photographies du téléphone portable d’Eirini et les peintures et croquis d’Andreas présentent la lumière, la couleur, la texture et le mouvement de la vie quotidienne athénienne.
Ces œuvres jumelées, l’une du XXe siècle, l’autre actuelle, traduisent à la fois l’éphémère et la continuité. La lumière cristalline athénienne est une constante, même si elle est segmentée par la géométrie urbaine des rues, des portes, des fenêtres, des auvents. Les deux artistes ont un don pour la couleur : le miel du béton bouchardé d’Athènes ; le mauve poussiéreux de ses couchers de soleil. Le “Canari” d’Andreas (toutes les œuvres de l’artiste ne sont pas datées), perché dans la lueur chartreuse d’un après-midi d’été, complète la matrone parfaitement coiffée d’Eirini, voilée par une gerbe dorée de feuilles de figuier brûlées.
Des connexions plus subtiles et clignotantes font également surface. Les “Études sur la façon dont l’œil voit : les yeux fermés” d’Andreas ne ressemblent en rien à deux œufs lilas nichés dans des nids moussus. L’accompagnement d’Eirini est une image en angle biseauté d’asphalte parsemé d’ombres de branches. C’est une photographie qui se lit comme une erreur moderne – une image capturée inconsciemment, à mi-chemin. Le travail d’Andreas est marqué par l’influence de l’impressionnisme, et les photographies d’Eirini font parfois écho à ce style, alors que le brouillard ou la pluie étalent ses sujets dans des abstractions picturales. Alors qu’Andreas griffonnait dans un poème affiché parmi les images, “L’intérieur [is] liés à l’extérieur / Nous devenons un, le monde et son spectateur.
Le portrait d’Athènes qui se dégage ici est évocateur, intimiste, exact dans son détail local. Mais la vraie charge de l’exposition vient de son échange intergénérationnel, à la fois conversation et hommage. Dans « Étude, autoportrait » d’Andreas, le visage à lunettes du peintre émerge d’une poche ombragée, la bouche entrouverte, comme s’il parlait ; dans l’œuvre d’Eirini, elle n’apparaît que comme une ombre, ses boucles emmêlées sur un carré de lumière blanche brillante. Les images dansent ensemble à travers le temps.
Dans le même espace se poursuit au Musée national d’art contemporain d’Athènes (avenue Kallirrois et rue Amvr. Frantzi, Athènes, Grèce) jusqu’au 30 octobre. L’exposition a été organisée par Stamatis Schizakis.
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