Le Ministère de la Santé publique l’a présenté au cours d’un atelier d’imprégnation qui a rassemblé les hommes et femmes de médias le 13 octobre dernier à Mbankomo. L’objectif étant de changer les perceptions et donner la bonne information sur la santé mentale.
Parler de santé mentale pour la plupart des personnes renvoi à quelque chose de péjoratif. Certains l’assimilent à la maladie mentale, soit à des fous. Pourtant, la différence y est. La santé mentale est un état de bien être qui permet à l’individu de se réaliser afin de faire face au stress de la vie réelle, tandis que la maladie mentale touche l’aspect émotionnel, c’est une conséquence du mal être. Si l’individu n’a pas la capacité de gérer le stress lié à la santé mentale, il tombe dans la dépression encore appelée maladie mentale.
La maladie mentale ne représente que le 1/10ème de la problématique de santé mentale. Elle se caractérise généralement par des douleurs gastriques, des céphalées, le mal de nerfs, les douleurs pelviennes entre autres ; mais le diagnostic clinique est toujours normal. 80 à 90% de personnes atteintes de santé mentale sont conscientes.
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Selon le Dr Laure Menguene, Psychiatre Sous-directeur de la santé mentale au Minsante, moins de 2% du budget sont alloués à la santé mentale. L’on note une ressource humaine insuffisante soient 12 psychiatres pour les 10 régions, 30 psychologues cliniciens ; un manque d’approvisionnement des médicaments, en plus de leur cherté. Nous devons « mettre l’individu dans un état de bien être pour qu’il soit au-dessus de la productivité. Chez nous en Afrique, nous ne savons qu’irriter, mépriser les autres. L’argent bousille la société. Donnons de l’amour à soi-même et autour de nous », a-t-elle recommandé.
Le rôle du journaliste
Joseph Mbeng Boum, journaliste scientifique, Président national de l’AJC PROSANTE a souligné que les médias doivent promouvoir des reportages qui présentent une image équilibrée et positive des personnes atteintes de graves troubles psychiques, en les présentant comme des personnes ayant une possibilité réelle d’exercer.
Lire aussiProcès de Ayuk Tabe et Cie : la dissension sur la langue conduit à un nouveau reportSans nier l’évidence, Serge Aimé Bikoi, chef service Politique/Economie de la RTS, pense que ce type de séminaire permet davantage d’éviter de tomber dans la sensation du scoop ou bien des fakenews qui sont généralement relayés sur les réseaux sociaux. «Il faut toujours avoir le réflexe de recouper toute forme d’information qui ne puisse pas être à votre avis crédible, non seulement auprès des sources primaires mais également auprès des sources secondaires. Tant que vous n’avez pas la bonne information faites preuve de prudence, de méfiance et de vigilance », a-t-il conseillé.
Mesures correctives
Au cours de l’atelier, des possibilités de mesures correctives ont été adoptées à savoir : valoriser les personnes ayant un problème de santé mentale et traiter le sujet avec plus de sérieux ; utiliser des terminologies adéquates dans les articles et reportages ; respecter leur droit à l’image ; faire appel aux experts des évidences scientifiques ; sensibiliser dans les messages et mobiliser les relais communautaires.
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