Disparition de la famille, lorsque le costume masculin devient phallus

Par Abdesselam Bougedrawi @abdesselam

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Ceci est le troisième article concernant la disparition de la famille en Europe, particulièrement en France. Les deux premiers articles étaient essentiellement à destination du Maroc où, semble-t-il, il y a une augmentation des divorces.

Il m’a semblé important de proposer mon point de vue aux Marocains, essentiellement en ces temps où l’humanité connaît un bouleversement qui n’est pas toujours dans le bon sens. Les deux précédents articles sentent la naphtaline et sont particulièrement démodés pour des lecteurs français qui n’ont aucun problème particulier avec ce bouleversement social. C’est comme si je m’adressais un public européen en lui parlant de l’émancipation de la femme. On me prendrait pour un arriéré.

Le présent article n’est pas destiné à un public particulier dans la mesure où la troisième phase qui s’installe n’est pas encore définie. Il ne s’agit là donc que de spéculations de ma part.

Je voudrais rappeler brièvement les deux premières phases :

– Dans un premier temps c’est la destruction de l’esprit de famille. Ceci a commencé avec les socialistes, les progressistes. Mais, le coup fatal pour la famille a été porté par les féministes et le mouvement #BalanceTonPorc.

– Dans un second temps, on assiste à l’émergence d’un homme cynique que j’ai appelé l’homme monade. C’est-à-dire, un homme qui se suffit à lui-même, qui n’a besoin de rien d’autre que de lui-même.

Nous assistons actuellement à une possible troisième phase.

Le fantasme d’un homme hybride

Lors du festival de Cannes on a vu une chose assez atypique, c’est l’accoutrement d’un jeune homme, acteur, qui s’appelle Timothée Chalamet. Il était habillé à la manière des femmes, robe rouge, large décolleté, habit échancré.

Cet homme n’est ni homosexuel, ni trans, ni autre configuration. Il se revendique en tant que, homme nouveau.

Dans un essai intitulé, Libérés de la masculinité : Comment Timothée Chalamet m’a fait croire à l’homme nouveau, une journaliste, Aline Laurent-Mayard affirme : « Ce livre n’est pas sur Timothée Chalamet, le sex-symbol le plus maigrichon et imberbe qu’Hollywood ait jamais connu, mais sur ce qu’il représente : la libération de la mode et des corps masculins, la ringardisation du bad boy, l’émergence d’hommes qui se fichent d’être de vrais hommes et se montrent sensibles, humbles, à l’écoute… Peuvent-ils nous libérer du patriarcat ? ».

La naissance de l’homme hybride est possible

La logique de cette écrivaine et journaliste bien qu’elle soit retorse est parfaitement efficace. On commence par créer un concept qui n’existe pas, ou qui est marginal. Ici, c’est le concept de Bad Boy. C’est-à-dire un homme violent qui frappe la femme pour s’affirmer. En y réfléchissant bien, il s’agit de personnages fantasmagoriques issus des romans de jeunes lycéennes sur Wattpad. Cela rejoint ce qu’écrivaient certains sites de rencontres sur leurs portails : réservé aux gentlemen.

Ce concept, absolument inepte, finit par devenir la réalité imposée. En ce sens, que les hommes sont pratiquement, sans acception des bad boys et des non-gentlemen. Malheureusement, ce genre de stupidité, passe très facilement, comme un timbre à la poste

La troisième étape est la cancel culture.

À partir de cet instant où cette fausse vérité s’est installée, tout devient facile, tout est permis. Il n’est plus possible d’affirmer que les hommes sont des gentlemen, pas plus qu’il n’est possible d’affirmer qu’il existe des Bad girls. Celui qui oserait le dire, ou même le suggérer subirait automatiquement les foudres des médias, et de #BalanceTonPorc. Lorsque la cancel culture se met en marche, rien ne saurait l’arrêter.

Finalement, le costume trois-pièces devient le symbole du sexisme, du patriarcat et du machisme

Dans une ultime phase, les hommes qui s’habilleraient d’un costume deux ou trois pièces seraient considérés, probablement, comme sexistes, machistes. En effet, le costume deviendrait le symbole du phallus et de la domination masculine. Il n’y a pas d’autre issue pour les hommes que de s’habiller comme Timothée Chalamet.

Probablement suis-je dans la fiction, mais il y a beaucoup de choses que je croyais du domaine de la fiction et qui sont présentes.

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À L’ORÉE D’UNE RUE, UNE ROMANCE ANTIPHALUS

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