mais il respire encore.
C’est un peu de sel sur la langue
une coupure au fond d’un pli
un doigt qui remue dans la nuit.
Au lieu d’alerter le silence
avant que lui vienne mourir
pose à son col
la louve corolle de tes dents
et glisse en son fléchissement
le mors d’une fête prochaine.
***
Gisèle Prassinos (1920-2015) – Pour l’arrière-saison (Belfond, 1979)