SBRBS - session live Radio Activ' 101.9 FM à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 6 octobre 2022
Michel
C'est la reprise des Sessions Live de Radio Activ', pour la plus grande joie des fidèles auditeurs de la station de Langueux.
Comme de coutume, Bonjour Minuit accueille Marcus Annius Verus Caesar et son équipe, pour un showcase, celui de SBRBS.
Sans Bretelles Rouge Bordeaux Salies.
Euh, ça fait pas mal d'être con?
Essaie suburbs, sans penser au cockney , ni à Southwark, high in gun and knife crimes!
Le groupe est originaire de Saint-Brieuc, rien ne permet d'affirmer qu'ils viennent de Glinglin ou de Cesson.
Ils étaient The 1969 Club, qui avaient pondu deux albums et un EP, ils sont devenus SBRBS et ont enregistré un EP, By Lust & Gold, en 2019.
Puis, il y a eu ce que tu sais, mais le trio prévoit la sortie d'un album en février 2023, sur leur nouveau label, Néon Citronade .
Marie Herbault (Chant, Basse) - Hadrien Benazet (Chant, Guitare) étaient déjà affiliés au Club, le mercenaire, Franck Richard ( batterie), complète désormais le tableau.
Oui, Franck la casquette qui s'agite chez Dewaere, Rafale, Republik, Yelle, Octave Noire, Acapulco 44...
Marcus termine l'interview de Muriel, la responsable communication de B M, puis un zozo, moins con que Hanouna, écoule son numéro presque aussi drôle que les interventions de Sandrine à l'assemblée nationale et voilà le trio.
'Blessings' are no good ... balance Marie à répétition, avant une déflagration sonique à faire trembler tous les immeubles de la place Nina Simone.
Marie et Hadrien, bénis des dieux, se partagent les vocaux, la basse de la petite Marie, pas celle de Cabrel, crache des flammes, Hadrien, l'homme aux trente-six pédales à effets, nous assène des riffs à faire pleurer les artificiers de chez Black Rebel Motorcycle Club ( BRMC, pour ceux qui aiment les sigles) , et, à l'arrière, Franck nous sert une nouvelle version de l'assaut de Fort Alamo... où sont les biches?
L'alternative rock n'est pas une espèce en voie d'extension , à l'inverse du varan de Komodo, sans incommodo.
Pas le temps de reprendre son souffle, 'Heavy Hearted' est lâché, les trois T-shirts blancs, futal sombre, ont le coeur bien accroché, nous aussi on s'accroche, car la houle est sauvage, ce soir.
Larsen en furie pour introduire 'Common Lightning', jusqu'ici la météo était sereine, aucun orage n'était annoncé, et pourtant la foudre est tombée sur le club briochin.
Marie place un bref solo de basse, qui crépite, avant la reprise du thème.
Franck, par plusieurs frappes lourdes, amorce ' Meet your maker', un morceau furieux, toujours scandé à deux voix.
A cause de l'intitulé et des reflets dans l'eau, tu penses au chouette ' The Maker' de Daniel Lanois, mais musicalement, tu nages dans d'autres cours d'eau: Blood Red Shoes, le supergroupe Them Crooked Vultures ou le Fantomas de Mike Patton.
Eh, on passe à la radio, il faut meubler, dommage, on manque d'inspiration, on poursuit avec le titre suivant, au trot musclé, ' The devil you know'.
Toujours à deux voix, avec une troisième guitare pour Hadrien, voici le mordant ' Be Brave'.
Où s'est caché l'animateur, on attend le break, tant pis, passons au quart américain, elle ne t'a pas invité à danser mais, d'une attaque sèche, Franck amorce le midtempo, peut-être 'How to trick someone into loving you' qui s'achève d'une manière déroutante.
Le public, enthousiaste, a mis du temps avant de battre des mains.
Toujours pas de pause en vue, Marcus, t'es où, un besoin pressant?
'UU' dit la setlist, un morceau pas vraiment flegmatique.
L'entracte, les projets et les confidences, un adage: less is more, trêve de cinéma, retour au front!
Les titres te sont fournis sans garantie, les absences du speaker ayant embrouillé le script, ainsi, si le papier indique ' In Control' , il semble que le trio ait choisi ' Pretty Steady Place' pendant lequel Marie a sorti un flingue factice pour braquer la banque.
Ses comparses font preuve d'une saine énergie, le public prise le rendu, en vue du terme, Hadrien place un simili Star-Spangled Banner du cru qui introduit la plage suivante.
Voici un de nos premiers titres dit-elle avant d'entreprendre le stoner rock massif 'Life, shapes, now'.
I got to be brave... martèle-t- elle. Pas vrai, Charles, que ça secoue les tripes et la cervelle.
Donc on oublie le petit papier traînant sur le sol, pour écouter la dernière tirade, une des plus hargneuses... t'as essayé de distinguer une partie des lyrics, t' as compris...burn inside... et c'était exactement ce que t'avais ressenti, un feu intérieur qui décuple la vitalité.
Si la SNCF ne t'inspire plus aucune confiance, essaie SBRBS, le groupe a du style, du punch à revendre et une classe folle!