La sagesse populaire le répète : il faut qu’une fenêtre soit ouverte ou fermée. Le violoncelle appellent les spectateurs à prendre place. La poésie s’annonce clairement au début : je préfère penser qu’une fenêtre fermée ne sert qu’à aider les amants à s’aimer mais très vite la mort s’invite dans les étages. Il est manifeste que la pandémie a marqué les esprits.
Monsieur Duchemin s’inquiète de ne rien capter. Une radio pirate promet de vraies infos sans émotion. Les personnages de la compagnie Les Anges au Plafond profitent du ParisOFFestival #3 pour régler leur compte à L’éducation nationale en raillant les nouveaux critères de recrutement. Il est vrai qu’il suffira de savoir placer Marseille sur une carte pour être légitime en tant que professeur des écoles dès la rentrée. Les comédiens enfoncent le clou : le ministre ne devait pas trouver nos enfants assez cons. Et en 2050 ils regretteront probablement d’être nés (ce qui provoque un frisson dans le jeune public de l’assistance).
Avec un rythme de 40 clients par jour la parépatétitienne craint le burn-out. L’homme en surpoids se sait trop lourd pour que le monde puisse le porter. Et pourtant même s’il faisait le poids d’un avion il devrait pouvoir comme lui voler. Un voisin entend un appel à l’aide derrière sa plainte. Les animaux pointent la tête pour dire qu’ils ne sont pas d’accord avec leur sort. La mort invite Monsieur Duchemin qu’elle dit avoir cherché longtemps.
On pourrait croire ce spectacle pessimiste. Et pourtant, sans trahir la noirceur de l’actualité son message ultime appelle à la résistance : ne lâchez rien et n’oubliez pas d’ouvrir vos fenêtres.
Pour avoir une idée complète du festival à travers les 7 épisodes de la journée du 4 septembre, consultez les autres billets pour lire mes chroniques à propos de Croûte, Vent divin, Florence & Moustafa, L’infini moins un, le concert Les Hymnes en Jeux, des Lectures et Albert Camus - Extraits