Si le chagrin pouvait
S’éteindre comme une braise,
Le cœur resterait au calme,
L’âme apaisée serait
Aussi tranquille qu’une voile ;
Mais j’ai regardé toute la nuit
Le feu devenir silencieux,
La cendre grise douce :
Et je tisonne le silex têtu
Que les flammes ont laissé,
Et le chagrin s’attise, et le cœur
Subtil tombe dans l’impuissance.
*
If grief could burn out
Like a sunken coal
The heart would rest quiet
The unrent soul
Be as still as a veil
But I have watched all night
The fire grow silent
The grey ash soft
And I stir the stubborn flint
The flames have left
And the bereft
Heart lies impotent
***
Philip Larkin (1922-1985) – Traduit de l’anglais par Raymond Farina.
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