Sans surprise, le point de départ de l'initiative est un simulateur de crédit, grâce auquel le consommateur peut vérifier sa capacité d'emprunt, en fonction de sa situation, et estimer le montant de ses mensualités, selon le prix du véhicule (neuf ou d'occasion) de ses rêves. La procédure aboutit ensuite à une pré-approbation immédiatement reconnue par quelques 10 000 concessionnaires partenaires de l'établissement. Le parcours d'achat, qui est en outre accompagné par le vendeur, se trouve de la sorte simplifié.
Pour encore plus de facilité, les applications bancaires, pour le web et pour smartphone, d'U.S. Bank incluent une place de marché, accessible à tous, clients ou non, où sont exposés les catalogues de 6 000 des marchands associés, permettant ainsi à l'utilisateur d'ajuster son évaluation sur un produit réel (et son coût). Lorsqu'il se rend dans la boutique choisie afin de conclure la transaction, son volet financier est prêt à finaliser.
Par ailleurs, un espace d'enchères inversées invite ceux qui souhaitent vendre leur voiture actuelle – dans le cadre d'un remplacement ou indépendamment de toute acquisition – à présenter leur offre, en précisant ses principales caractéristiques (modèle, équipements, état, kilométrage…). Les négociants locaux se positionneront alors pour une reprise aux meilleures conditions et la banque fournira son support opérationnel.
Dans le but de couvrir l'ensemble du cycle de vie de l'automobile, U.S. Bank ajoute enfin à son dispositif, dès aujourd'hui sur le web et prochainement sur mobile, un module de suivi et d'entretien. Il suffit d'enregistrer les paramètres essentiels du ou des véhicules (jusqu'à 4) pour bénéficier de rappels sur les révisions périodiques à effectuer et recevoir des notifications en cas de rappel de constructeur. Sur le plan financier, sont également proposés un aperçu de leur valeur vénale et une projection de leur dépréciation.
La démarche de l'institution américaine est parfaitement représentative des velléités de diversification de l'industrie. Peut-être parce qu'elle est consciente des limites du concept générique de « super-app », notamment en termes de légitimité, du point de vue des consommateurs, elle commence sagement par l'axe financier sur lequel elle est perçue comme experte, donc pertinente, avant d'envisager une véritable extension hors de ses frontières naturelles… qui devrait ainsi, malgré tout, paraître logique à ses clients.