Magicien, ô magicien,
piètre magicien.
Pourquoi persistes-tu,
à faire des tours,
que personne n’apprécie.
50 spectateurs
Magicien, ô magicien,
ridicule magicien.
Pourquoi ne remarques-tu,
que par tes tours,
tu provoques l’hilarité
et le vide dans la salle.
5 spectateurs.
Magicien, ô magicien,
Insignifiant magicien.
Pourquoi continues-tu,
à présenter un chapeau,
d’où ne sort aucune colombe,
à un public qui te délaisse.
Une seule spectatrice
Magicien, ô magicien,
Piteux magicien.
Tu as enfin compris,
que ta magie ne valait rien.
Ton chagrin est grand,
ta souffrance infinie.
Une seule spectatrice.
Magicien, ô magicien,
triste magicien.
Tu pénètres dans la salle,
honteux, tu courbes le dos,
triste, une larme traverse tes joues.
Tu n’oses regarder cette salle,
qui ne contient qu’une unique
et solitaire personne.
Une seule spectatrice.
Magicien, ô magicien,
stupide magicien.
Déçu par ta minable performance,
anéanti par ta souffrance,
tu n’as pas remarqué, que
cette unique spectatrice,
cette fidèle spectatrice,
te regarde avec des yeux où,
brillent tous les éclats,
et les merveilles de l’amour.
Une seule spectatrice.
Magicien, ô magicien,
stupide magicien.
Anéanti par ta honte,
tu lèves les yeux,
vers la salle vide,
où une jeune femme,
attend avec patience,
que tu répondre à son regard.
Magicien, ô magicien,
ridicule magicien.
Tu viens enfin de comprendre,
que la vraie magie ce n’est pas ton habilité,
mais les éclats des yeux aimants,
de cette jeune femme patiente,
qui t’aime, toi,
plus que les plus prestigieux,
de tes tours.
Salle vide.
© abdesselam Bougedrawi
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