Anatomiste de ma vérité, je me livre à de complexes opérations chimériques en murmurant des poèmes que je n'écrirai jamais. L'âme tatouée d'images impropres à la consommation et de prières homicides, je peins mon autoportrait avec des couleurs de morts violentes, esquissant au fusain de fiel les traits de défunts oppressants, pour réinventer mon destin de fils orphelin. Je ne dois rien à personne, pas même à ce père inconnu dont je porte le deuil depuis le berceau. C'est ma façon de revendiquer mon droit d'exister.