Car il ne faudrait pas qu’une goute de pluie vienne entacher l’on ne peut plus importante cérémonie d’ouverture des jeux !
Gare au nuage qui formera le bout de son nez … Un ordinateur radar particulièrement puissant va ratisser en continu les 44 000 km² autour de Pékin pour détecter la moindre formation nuageuse suspecte. Des avions seront de patrouille avec à leur bord des munitions d’iodure d’argent et de neige carbonique à saupoudrer au dessus des odieux cumulonimbus.
La stratégie appliquée est simple : l’élimination systématique des masses blanches moutonneuses. En fonction de leur taille des éléments chimiques leurs seront injectés pour les disperser et si les nuages sont déjà formés, on déclenchera alors la pluie à distance respectable du stade à l’aide, entre autres, de nitrogène (azote) liquide.
Est-ce bien raisonnable ? Ces opérations de contrôle météorologiques ne sont pas des plus fiables. En moyenne on constate 12% d’augmentation des précipitations dans la zone « traitée », bien que l’on soit incapable de prouver si ce sont effectivement les canons à l’iodure d’argent ou la nature qui a fait son office. Le coût de fonctionnement est quand à lui rédhibitoire : voyez les ressources matérielles et humaines mobilisées en Chine pour les JO !
Et que dire de l’impact sur la nature de l’ensemencement des nuages ? Qui sommes-nous pour décider de l’endroit où la pluie va tomber ? L’humanité est déjà aux porte des guerres de l’eau au sol, qu’adviendra-t-il si certains se permettent de « pousser » les nuages à leur gré ou d’influencer le cycle de l’eau ?
Ces pluies artificielles viendront alimenter les cultures nourricières et qui peut prédire l’effet à long terme sur l’homme et la terre ?
Bien entendu de telles technologies (utilisées à bonne escient), pourraient faire des miracles dans les pays subsaharien, en Asie et partout ou la pluie vient à manquer pour les cultures ou la survie des peuples, mais à quel prix ? Il faut des avions qui tournent pendant de longues heures pour répandre leurs produits (bonjour les émissions de C02 et les besoins en carburant) et il faut une dépense considérable d’énergie pour alimenter les équipements réfrigérants pour le nitrogène liquide.
Beaucoup de contraintes et de dépenses pour des résultats assez médiocres, c’est ce qui a poussé les Etats-Unis à ne pas réalimenter leur budget de recherche en la matière (ils gardent leurs crédits pour la Défense ? ). Après tout, la météo fait bien ce qu’elle veut et il serait peut être plus intelligent de commencer à répartir correctement nos ressources plutôt que de jouer aux apprentis sorciers (en Chine on détourne des fleuves irrigant les cultures pour satisfaire les besoins des infrastructures des JO à Pekin)…
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Science Presse
Le Figaro