L’ONG Survival soutient les peuples indigènes par des campagnes d’information et d’opinion publiques. Leur site internet fourmille d’informations et ils ont publié il y a peu un document sur le progrès qui a de quoi faire réfléchir.
C’est quoi le progrès ? Pas facile de trouver une définition, il en existe tellement. Il y a le progrès technique, économique, scientifique, politique, mais parlons donc du progrès social : c’est l’évolution dans le sens d’une amélioration, sa transformation progressive vers plus de connaissance et de bonheur. On peut alors se demander si le progrès n’est pas quelque chose de subjectif, dans le sens ou le bonheur est représenté pour chacun d’une façon différente. Vous vous souvenez d’Aladin et de son génie, que demanderiez-vous à ce génie pour atteindre le bonheur ? Je suis sûr que nous avons autant de réponses que d’individus.
Le progrès c’est aussi la technologie, qui permet à l’homme de faire plus de choses en un temps record ou de ne pas les faire du tout parce qu’il délègue aux machines. Le progrès c’est donc peut-être aussi une forme de perte de lien social, voyez les caissières des supermarchés qui disparaissent pour les bornes automatiques, les commandes de produits sur internet que nous évite d’aller dans le magasin, le progrès c’est avoir plus pour moins cher et plus vite. Est-ce que c’est ça le bonheur ?
Les détracteurs disent souvent que les écolos veulent revenir à la charrette et sont contre le progrès. C’est faux ! Moi je suis pour le progrès dans sa plus pure définition : l’amélioration, la connaissance le bonheur. Alors si on compare les civilisations autonomes Indiennes d’Amazonie et la nôtre, qui remporte la palme de l’équilibre et du bonheur ?
Regardez cette campagne de Survival :
Je la trouve très éloquente. La seule chose que ces personnes demanderaient au génie d’Aladin c’est qu’on leur foute la paix. Ils sont très heureux sans nous, profitent de la nature, ont leurs problèmes entre eux, leurs solutions et c’est tout. Qui sommes-nous pour les traiter de primitifs, les regarder comme des bêtes sauvages ou les plaindre car ils n’ont pas de machine à laver, internet et les supermarchés ? Je me demande si au fond de nous on ne les envie pas. Vous ne vous êtes jamais dit en regardant tout ce fabuleux progrès autour de vous que c’est trop . Que ca n’a pas de sens, que ce n’est pas reposant, pas naturel. Vous ne vous êtes jamais surpris à vouloir partir loin, au Tibet, en Inde ou dans les profondeurs de la forêt pour retrouver le contact avec les plaisirs simples ?
Pourquoi les cours de Yoga sont à la mode, parce qu’en ville c’est la misère pour trouver le repos de l’âme. Pour ma part, je fête cette semaine mes 1 an pile poil à Paris et j’ai l’impression de ne pas avoir touché terre, de ne pas avoir décompressé réellement, d’être toujours insatisfaite pour je ne sais quelle raison et en perpétuelle recherche de quelque chose. Et je sais que je ne suis pas la seule. C’est quand même un comble d’avoir tout ce dont on a besoin pour vivre et d’en vouloir toujours plus ! Alors commençons par foutre la paix aux autres, en particulier aux Indiens d’Amazonie. Rendez-vous sur le site de Survival pour signer les pétitions et vous tenir au courant.