Album - Fans Of The Dark, "Suburbia".
Frontiers Music Srl
FANS OF THE DARK Suburbia 2022
Etonnant comme la NWOBHM (New wave of British Heavy metal des 80's) essaime au fil du temps sans perdre de vigueur (sur ce dernier point, on l'envie!).
J'ai commenté, récemment, les disques des français Drenalize ( see concert monkey ) , Crystal Throne et Heart Line.
Cette fois, j'explore la froide Scandinavie et le show des 4 suédois Fans of the Dark :
Alex Falk - chant
Freddie Allen - batteur, auteur-compositeur et coproducteur
Oscar Bromvall (PALACE, CODE RED) - guitares
Rickard Gramfors - basse
Fin 2021, ils lancent sobrement 'Fans of the dark'. Il faut battre le métal tant qu'il est chaud, voici 'Suburbia' moins d'un an après.
Une météo exécrable éclabousse le fond sombre de l'artwork, signé Regin Wellander.
Sous un ciel chargé et la pluie battante, un monstre gris (le même que sur l'album précédent) avance, au milieu de sapins, le long d'une voie d'accès vers 'SUBURBIA', fléchée par un panneau vert.
L'alien porte un équipement, sur son dos penché, et autour de sa ceinture. Une lampe frontale éclaire l'écriteau.
A l'intérieur d'un contour blanc, 'Fans of the dark', au 'K', inversé, nomme l'objet.
Instantanément à la lecture, j'ai le réflexe de remplacer 'Fans' par 'Fear'.
Erreur! Non point de vierge de fer ici mais plutôt 'Phenomena' (groupe marquant en 85/87).
Pour autant, rien à craindre, on ne projette pas le film d'horreur de Dario Argento qui, lui, intègre 'Flash of the blade' d'Iron Maiden, à sa BO (ça va, on suit toujours dans le fond?).
Néanmoins, les films d'épouvante, ils aiment ça les vikings et ils assènent directement 'Night Of The Living Dead'. Pas d'Argento, alors Romero (sans Juliette) fera l'affaire.
'They're coming to get you Barbara' menace une voix, avant un riff leppardien. La rythmique, attractive, rebondit sur les peaux et les cordes de la basse.
Le refrain accrocheur, avec son clavier hard FM, vous repeint les parois du cerveau en rose. Et le chant d'Alex, chaud et grave, oula, du high level, non?
Le riff d'entrée de 'The pirates of Maine' fait toute la différence. On passe ensuite sur un tempo lourd, genre 'The zoo' (Scorpions) et autres carnages...
Mais on attend avec impatience le retour du riff qui tue. Aaaah, faut attendre deux minutes! Deux minutes... non mais allo quoi!
Heureusement, la voix épaisse d'Alex est un délice et le pont, qui mène au refrain, dessine un chemin enchanteur et bien chanté et scandé en choeurs.
Encore deux minutes pour le fil qui rend fou et on enchaine, après le solo d'Oscar (sacré lascar!) sur un autre riff, soutenu par des hohohoho de malades (les Hardos aiment ça!) sur le modèle des woho dans 'Rock the night' de leurs compatriotes d'Europe?.
Ne pas oublier que la Suède est en Europe et Europe en Suède!
Le final en rajoute une couche, avec des traits à la Van Halen, pour notre plus grand bonheur.
En vla du riff en vla, 'Fantasia' démarre au même niveau, pied au plancher. La caisse claire claque et la basse ne lâche pas son pas, rythmique simple, droite, poussée plein milieu de la poitrine.
Le refrain, mélodieux à souhait, emballe tout et envahit les tympans pour s'insinuer insidieusement dans les limbes de nos deux hémisphères.
'Sick! Sick! Sick!' ne me flanque pas le mal de l'air, même en rappel du Night Flight Orchestra, tout aussi suédois et groovy.
La guitare donne le ton et la basse n'arrête pas de tonner derrière une batterie implacable. Une pause surprend.
Soudain, une bascule à la six cordes, monte d'un coup le tempo en mayonnaise vers un hard disco éblouissant (que ne renierait pas NFO). Puis on termine sur les bases du riff d'ouverture éclatant.
Stratovarius (autre scandinave) a signé un 'Fright Night' bien différent. Celui de FOTD me fait penser, après la première salve acérée à la gratte bégayante, et plutôt sur le refrain aux notes dansantes, à 'I was made for loving you' de Kiss (cette basse tududum tududum et l'écho des toms!).
C'est dire le parquet discoïde! Nonobstant ça alterne et, une fois de plus, le riff rafle tout et nous aveugle mais ne nous rend pas sourd!
Pour bien vous le faire rentrer dans le crâne 'Fans Of The Dark' invente le titre 'Fans Of The Dark', quelle bonne idée, ils auraient pu le placer sur l'album 'Fans Of The Dark'!
On charge un fusil. Un coup de chaleur aux vagues de 'H.E.A.T' (autres chauds suédois), monte aux joues.
Juste un riff grinçant et simpliste, plus cette petite touche sucrée au clavier, et on tombe dans le panneau. Par chance, ça ne fait pas mal, il indique juste la banlieue (rappelez-vous la pochette!).
Je ne peux m'empêcher de secouer la tête et taper du pied! Le pied quoi!
'The Goblin King' amène encore un riff de ouf, sinueux. Fichtre, si Freddie sort ses griffes de la nuit et explose ses caisses à la dynamite, c'est pour que les guitares lacèrent jusqu'au dernier souffle.
'Restless soul', 2è composition dépassant les 7 minutes, ouvre le bal sur une ballade. La voix de crooner se marie parfaitement à ce moment de douceur.
Moi qui craignais une fin fade, à 4 minutes, Oscar me rassure avec des twin guitares cavalcade aux allures maideniennes mais qui s'éclipsent un peu trop tôt.
Supérieur au premier jet, 'Suburbia' ne s'embourbe pas, malgré les trombes d'eau sur la pochette.
La musique suit une trame claire et bien léchée entre hard-rock mélodique et AOR avec des armes bien tranchantes.
Moi aussi, 'Loving the alien'(comme Bowie). Où sont les fans? Bientôt dans les salles de concert ou les prés des festivals...
Track Listing :
1. Night Of The Living Dead
2. The Pirates Of Maine
3. Fantasia
4. Sick! Sick! Sick!
5. Fright Night
6. Fans Of The Dark
7. The Goblin King
8. Restless soul
produit et mixé par (le musicien et producteur) Lars Fredrik Swahn (Dungen, The Amazing) et coproduit par Freddie Allen.
Label : Frontiers
Sortie : 16/09/2022