Du bon son pour aujourd'hui avec Carole King et son album Tempestry de 1971.
Ayant déjà rejoint le panthéon de la pop dans les années 60, grâce au couple légendaire qu'elle formait avec son mari Gerry Goffin, Carole King s'est transformée en vedette solo de façon spectaculaire avec cet album inoubliable.
L'intimité de la photo de la pochette est complètement assumée et cette ambiance tout simple est reflétée par la production et les arrangements dépouillés de l'album. Sa voix sans artifice est tour à tour véhémente et pleine d'émotion (I feel the earth move), mélancolique (So far away; Home again) et espiègle (Smackwater Jack). Des chansons comme Will you still love me tomorrow et (You make me feel like) a natural woman avaient déjà été reprises par les Shirelles et Aretha Franklin respectivement. Mais la version dépouillés de Carole King - particulièrement pour la première, à laquelle elle apporte une tristesse touchante - en valent la peine.
La qualité de l'album a vite été récompensée. Le douloureusement honnête It's too late a été n°1 aux US. L'album est resté en tête du hit-parade américain pendant quinze semaines consécutives, se vendant à plus de quinze millions d'exemplaires dans le monde entier.
Il existe une tradition officieuse aux Etats-Unis selon laquelle les étudiants découvrent Simon et Garfunkel durant leur première année de fac _ les réflexions cultivées et mélancolique du duo semblent leur parler. Tapestry devrait aussi faire partie du programme, exemple d'une artiste revendiquant sa propre identité tout en instaurant une grande complicité avec son auditeur.
Que vos Ipods m’implorent.