Le couteau sur la nuque

Publié le 20 septembre 2022 par Adtraviata

Quatrième de couverture :

Lady Edgware est bien embêtée. Son bougre de mari, au caractère impossible, refuse de divorcer. Ce qui est très ennuyeux puisqu’elle souhaite justement épouser quelqu’un d’autre… Comment se débarrasser de cet empêcheur de tourner en rond ? Lady Edgware fait appel à Hercule Poirot, grand spécialiste des affaires criminelles pour arriver à ses fins. Or Poirot se rend vite compte qu’elle a tendance à confondre tueur à gages et détective. Mais peu importe, après tout, car le mari vient d’avoir la bonne idée de mourir. Assassiné. Contrariant, Lord Edgware ?

Voilà un Hercule Poirot dont je n’avais aucun souvenir et pourtant je dois l’avoir lu quand, ado, je dévorais des reliures de trois ou quatre romans d’Agatha Christie empruntés à la bibliothèque (pardon si je l’ai déjà écrit dans un billet précédent).

Ici c’est à nouveau le capitaine Hastings qui est le narrateur et qui raconte une enquête dont Poirot n’est pas fier parce qu’il a mis longtemps avant de comprendre le fin mot de l’histoire et s’est embarqué dans de trop nombreuses fausses théories à son goût. Heureusement que le fidèle ami d’Hercule est là pour nous relater fidèlement cette enquête ! Je me laisse à chaque fois mener par le bout du nez sans réfléchir et je suis aussi abasourdie que Hastings quand la vérité se dévoile.

Lady Edgware est en réalité une actrice, qui veut donc se débarrasser de son étrange mari, qui ne fait rien pour se faire aimer. Autour de ce couple gravitent une autre actrice, excellente imitatrice, un acteur amoureux d’elle, une jeune créatrice de chapeaux très énergique, une fille qui hait son père, une secrétaire particulière pleine de sang-froid et un neveu sans le sou. Autant de suspects possibles pour l’inspecteur Japp – qui croit par deux fois ficeler rapidement l’affaire – et pour Hercule Poirot dont les petites cellules grises sont mises à rude épreuve, au grand dam du capitaine Hastings et de l’inspecteur Japp, plutôt férus d’action, comme chacun sait.

« -Vous avez une grande confiance en moi, Hastings. J’en suis touché. Ne savez-vous pas, mon ami, que chacun de nous est un profond mystère, un labyrinthe de désirs, de passions et d’attitudes conflictuelles? Mais oui, c’est vrai. On se forme ses petits jugements… Malheureusement neuf fois sur dix, on se trompe.
– Pas Hercule Poirot, dis-je en souriant.
– Même Hercule Poirot! Oh! Je sais très bien que vous me trouvez prétentieux, mais je vous assure qu’en vérité je qui plein d’humilité.
-Vous, plein d’humilité!
– Parfaitement. Sauf , je l’avoue, que je suis fier de ma moustache! Je n’ai rien trouvé de comparable dans tout Londres. »

Agatha CHRISTIE, Le couteau sur la nuque, traduction révisée de Pascale Guinard, Le Masque poche, 2014

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