Arrêté en 1945 pour avoir critiqué Staline dans sa correspondance privée, et condamné à huit ans de bagne, Alexandre Soljenitsyne acquiert une renommée internationale avec la parution, en 1963, d’Une journée d’Ivan Denissovitch. Pour la première fois, l’existence du goulag et de ses atrocités sont révélées au grand public. Bien que son roman soit d’abord paru en 1962 dans la revue soviétique Novy Mir, grâce à l'autorisation de Nikita Khrouchtchev, il va devenir de plus en plus difficile pour Alexandre Soljenitsyne de publier ses écrits en URSS, en permanence surveillé par le KGB.
En 1970, il reçoit le Prix Nobel de littérature, récompense qu’il ne percevra que quatre ans plus tard, après son expulsion d’URSS. Soljenitsyne n'avait pas pu aller chercher le prix à Stockholm, de peur d'être déchu de sa nationalité soviétique et de ne pouvoir rentrer dans son pays.