Le workshop qui rassemblait 21 designers internationaux s’est clôturé ce vendredi 16 octobre 2022 avec la présentation des projets de réutilisation du Passage 44.
Sur initiative de a2o architects, WDJA (NL), Multiple, WIT et Koen Van Synghel, le groupe s’est penché sur l’avenir de ce chef-d’œuvre moderniste qui a perdu sa fonctionnalité d’origine. Le programme s’est clôturé ce vendredi par la présentation de concepts de réutilisation du Passage 44. Des propositions mêlant rapport au temps, organisation spatiale et écologie.
Bruxelles et le modernisme
Bruxelles regorge de chefs-d’œuvre modernistes intrigants et visionnaires aux structures géométriques originales. Pourtant, ces bâtiments, initialement conçus pour susciter rencontres et développement sont aujourd’hui traités comme les parents pauvres de la scène urbanistique.
C’est dans ce contexte que les designers ont été invités à questionner les principes de ce style architectural qui a dominé la vie urbaine de la seconde moitié du 20e siècle. Comment conserver un tel patrimoine sans le dénaturer ni le détruire ? 3 groupes distincts ont tenté de répondre à cette question en plaçant le curseur sur l’évolution durable des villes au 21e siècle.
Présentation des projets
La première équipe a étudié comment les architectes ont utilisé les concepts modernistes pour proposer des solutions aux crises du passé et si ces concepts peuvent être appliqués aux crises actuelles. Ensemble, ils ont cherché des connexions entre les immeubles de grande envergure et les immeubles de taille plus modeste. Si la configuration initiale du quartier supposait une ville effervescente avec beaucoup d’espace pour les voitures, la nouvelle configuration prévoit un environnement où le rythme naturel de la vie humaine prend le dessus.
La seconde équipe a exploré le principe d’organisation spatiale qui sous-tend le modernisme. Ils ont cherché à établir des liens entre domaines privés et publics, et les espaces de transitions entre les deux. Leur travail démontre qu’avec le temps, de nouvelles fonctions peuvent se développer à travers un parcours accessible au sein du bâtiment.
La troisième équipe s’est quant à elle penchée sur la relation du modernisme à l’écologie – eau, végétation, biodiversité. Les architectes ont cherché à établir des liens entre le bâtiment et l’espace vert qui l’entoure. Progressivement, la nature peut jouer un rôle plus important et s’ «approprier» la ville.
ARCHI URBAIN vous reparlera de ce projet dans l’émission très prochainement.