Mauvais daron, de Philippe Hauret

Par Goliath @Cayla_Jerome

Deux retraités, Daniel et René, vivent ensemble sur le bord de l’Yvette, depuis le décès de leurs épouses respectives. Leur rêve est de pouvoir acheter un camping-car et partir sur les routes. Afin de réaliser ce projet plus rapidement, ils décident de cambrioler une riche maison de la vallée de Chevreuse. A bord de leur vieille 404 Peugeot orange, ils se lancent dans la profession de monte en l’air. A leurs âges, c’est un peu périlleux, mais ils parviennent à récupérer quelques bijoux. Seulement voilà, il faut parvenir à les revendre et ils n’y connaissent rien dans le recel et la revente ! Ils s’en ouvrent à Léni qui vit de petits boulots et, de petits bizness avec son pote Eusèbe… Léni, qui connaît un fourgue, prend les bijoux pour tenter de les lui refiler, c’est là que tout va se compliquer…

S’improviser cambrioleur alors que les rhumatismes commencent à tirailler, qu’on n’y connait rien, relève d’une folie douce, presque risible ! Pourtant, Daniel et René, vont se lancer malgré tout dans cette folle aventure. Léni, pas méchant pout deux rond, mais qui a soif d’exister dans un monde où il ne trouve pas sa place, accepte de jouer les intermédiaires pour celui qu’il s’appelle affectueusement le daron. Las, il est contrôlé par les flics du coin, convaincu de recel, un juge expéditif l’envoie en prison pour deux ans. Léni ne dénonce pas son daron de cœur. En tôle, il fait la connaissance d’un complotiste qui lui beurre le chou. Lorsqu’il est libéré, en attente de son procès, les affaires reprennent en grand. Désormais Léni est un homme, un vrai, un dur…

Philippe Hauret nous emmène sur la pente glissante qu’est la vie en marge de la loi. Cambrioler est un chose, mais sans réseau pour écouler la marchandise, cela devient vite problématique. En voulant rendre service à celui qui lui est un père de substitution, Léni met les deux pieds dans un engrenage implacable. Daniel et René, à la suite de Léni, vont passer rapidement, malgré eux, d’une retraite paisible à la grande délinquance. Même chez les voyous, le métier est le fruit d’un apprentissage… Nos deux vieux vont devoir trouver des ressources pour tenter de conserver la tête hors de l’eau, éviter de finir leurs vies en prison. Un roman qui monte rapidement en puissance, dans un enchaînement inéluctable. Un livre se dévorant avec un plaisir consommé. Entre hémoglobine et humour, Philippe Hauret nous offre un régal de lecture.

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Présentation de l’éditeur

Daniel et René, deux retraités au caractère bien trempé, qui, depuis la mort de leur femme, vivent ensemble dans une petite maison au bord de l’Yvette, ne rêvent que d’une chose : s’offrir un camping-car et tailler la route ensemble. Pour financer leur projet ils décident de se lancer, à bord de leur antique Peugeot 404, dans le cambriolage d’une riche propriété. Mais à leur âge, ça relève évidemment de la haute voltige… Léni, lui, vivote avec son pote Eusèbe, cumulant embrouilles et petits boulots. Mais quand Daniel leur propose de l’aider à refourguer les bijoux volés, le temps va se gâter pour tout le monde. Entre un juge dépressif, une racaille complotiste, un flic phallocentrique, et des femmes au bord de la crise de nerfs, les deux compères Daniel et René sont loin d’être sortis d’affaire.

Un peu de l’auteur

« Philippe HAURET comme à son habitude nous plonge dans un univers noir pourtant scintillant de multiples allusions humoristiques. La purge par le feu et le sang viendra crever ce tissu d’inhumanité et sincèrement, c’est jouissif. Et plus ça va plus la connexion avec Goodis ou Thompson s’impose. » Dora-Suarez. En 1979, Jean-Patrick Manchette, écrivain et spécialiste du polar, notait : « Polar signifie roman noir violent. Tandis que le roman policier à énigme, de l’école anglaise, voit le mal dans la nature humaine – mauvaise –, le polar voit le mal dans l’organisation sociale transitoire. Le polar cause d’un monde déséquilibré, donc labile, appelé donc à tomber et à passer. Le polar est la littérature de la crise. Pas étonnant qu’il reprenne vie ces temps derniers. » Noir de chez noir, brut, cash, captivant, intrigue tordue, pur plaisir de lecture, caustique, vibrant hommage à la culture populaire – où l’on ne juge pas les gens –, lecture jouissive, cynique… Les superlatifs se bousculent… Philippe Hauret est sans doute à ce jour l’un des auteurs le plus remarquable du roman noir français !

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Détails du produit

• Éditeur ‏ : ‎ Jigal Editions (15 septembre 2022)
• Langue ‏ : ‎ Français
• Broché ‏ : ‎ 224 pages
• ISBN-10 ‏ : ‎ 2377221734
• ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2377221738
• Poids de l’article ‏ : ‎ 249 g
• Dimensions ‏ : ‎ 12.5 x 1.8 x 19.5 cm






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