Serait-ce la façon de raconter les histoires qui fait les héros ?
Prenons le cas de Miss Marple. Elle représente tout ce dont on a horreur. C'est la vieille fille qui ne vit que par l'espionnage de ses contemporains, de jour et de nuit. Sa seule distraction est de s'occuper de la vie des autres. Sa maison et son jardin, d'ailleurs, sont situés à un point névralgique de son village. Rien n'échappe à sa vigilance. Tout ce que l'on hait dans la vie provinciale.
Eh bien, c'est grâce à ses capacités d'observation, et parce qu'elle est "en veille" permanente, qu'elle dénoue les crimes, sauve la veuve et l'orphelin, et ridiculise la police. Police qui, lorsqu'elle est intelligente, ce qui est rare, reconnaît sa médiocrité, et vient lui demander son aide.
D'ailleurs, dans ses enquêtes, tout est une question de la façon dont on raconte les histoires. Miss Marple trouve la bonne, celle qui explique réellement ce qui s'est passé. Une leçon ?