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Il ne fait aucun doute qu’Internet a transformé notre façon de vivre et de travailler. Il a rendu la communication et la collaboration plus faciles que jamais. Cependant, il y a un inconvénient à cette connectivité accrue.
La nature centralisée d’Internet signifie que quelques grandes entreprises contrôlent la plupart de ce que nous voyons et faisons en ligne. Cette concentration du pouvoir a suscité des inquiétudes quant à confidentialité des donnéescensure et autres abus de pouvoir.
Il devient clair que l’itération précédente, et même actuelle, d’Internet ne représente pas ce à quoi le World Wide Web est vraiment destiné. Pour comprendre cela et aussi la promesse que tient Web3, nous allons parcourir l’histoire d’Internet et comment il a changé avec le temps.
L’internet actuel
Internet tel que nous le connaissons est en grande partie un produit des années 1990. C’était la décennie où l’utilisation commerciale d’Internet a décollé, et des entreprises comme AOL et Netscape sont devenues des noms familiers. Le navigateur Web a été inventé et HTML est devenu le langage de balisage standard pour la création de pages Web.
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Les années 1990 ont aussi été la décennie où World Wide Web Consortium (W3C) a été fondée. Le W3C est une organisation qui établit des normes sur la façon dont le Web devrait fonctionner. Ses normes les plus connues incluent HTML, CSS et XML.
La fin des années 1990 et le début des années 2000 ont vu l’essor des moteurs de recherche comme Google et Yahoo! Ces entreprises ont bâti leur entreprise en indexant des sites Web et en les rendant faciles à trouver via des mots-clés de recherche. Les fondateurs de Google, Larry Page et Sergey Brin, ont également développé l’algorithme PageRank, qui classe les sites Web en fonction de leur popularité.
La centralisation de l’information et les gardiens de l’internet
Le boom des moteurs de recherche de la fin des années 1990 et du début des années 2000 a conduit à la centralisation des informations sur Internet. Quelques grandes entreprises en sont venues à dominer le marché, et elles continuent de le faire aujourd’hui.
Ces entreprises sont connues comme les «gardiens» d’Internet. Ils contrôlent ce que les utilisateurs voient lorsqu’ils se connectent et ont un impact significatif sur le fonctionnement des entreprises. Le problème avec cette concentration de pouvoir, c’est qu’elle peut être abusée.
Les gardiens peuvent censurer le contenu, restreindre l’accès aux informations et collecter des données sur les utilisateurs sans leur consentement. Plusieurs cas d’abus ont été documentés ces dernières années. En 2018, par exemple, Facebook était mêlé à un scandale sur l’utilisation abusive des données des utilisateurs.
Bien que des arguments soient souvent avancés sur la nécessité de la centralisation de l’information, il est devenu de plus en plus clair que ce modèle n’est pas viable à long terme. Internet a été conçu pour être un réseau décentralisé, et le modèle centralisé va à l’encontre de l’esprit du web.
La preuve de cela remonte aux premiers jours d’Internet. La première itération d’Internet était connue sous le nom d’ARPANET, et elle a été créée par une branche du département américain de la Défense dans les années 1960. ARPANET était conçu pour être un réseau décentralisé qui pourrait continuer à fonctionner même si certaines parties étaient détruites.
La phase suivante du développement d’Internet a été la création du Protocole TCP/IP dans les années 1970. Ce protocole permet aux ordinateurs de communiquer entre eux sur Internet. Il a également été conçu pour être décentralisé, de sorte que si une partie du réseau tombait en panne, le reste pourrait encore fonctionner.
Même en remontant à la conceptualisation du moteur analytique de Charles Babbage dans les années 1800, il est clair que la décentralisation de l’information a toujours été considérée comme un avantage clé de l’informatique. Ce n’est que ces dernières années que l’internet est devenu plus centralisé.
L’essor des crypto-monnaies
En 2009, un homme ou une femme (ou un groupe de personnes) connu sous le nom de Satoshi Nakamoto a publié un livre blanc intitulé « Bitcoin : A Peer-to-Peer Electronic Cash System ». Ce document proposait une nouvelle façon d’utiliser Internet pour envoyer et recevoir des paiements sans avoir besoin d’une autorité centrale.
Bitcoin est un réseau décentralisé qui utilise la cryptographie pour sécuriser ses transactions. C’est aussi la première et la plus connue des cryptomonnaies. Depuis son lancement, Bitcoin a été utilisé à diverses fins, à la fois légales et illégales. Il a également été salué et critiqué par des personnes du monde entier.
La blockchain Ethereum est une autre plate-forme populaire pour lancer des crypto-monnaies. Ethereum a été créé en 2015 et est depuis devenu la deuxième plus grande blockchain en termes de capitalisation boursière.
Ethereum est différent de Bitcoin en ce qu’il permet aux développeurs de créer des applications décentralisées (dapps) sur sa plate-forme. Ces dapps peuvent être utilisées à diverses fins, des services financiers aux réseaux sociaux.
La montée des crypto-monnaies a conduit au développement d’un nouveau type d’Internet, connu sous le nom de Web3. Web3 est un réseau décentralisé qui n’est contrôlé par aucune autorité centrale.
Au lieu de cela, Web3 est alimenté par un réseau d’ordinateurs du monde entier qui exécutent un logiciel blockchain alimenté par Ethereum et plusieurs autres plates-formes. Ce logiciel permet aux utilisateurs d’interagir les uns avec les autres sans avoir besoin d’un intermédiaire.
Web3 a le potentiel de révolutionner la façon dont nous utilisons Internet. Cependant, il n’en est encore qu’à ses débuts et il reste à voir s’il tiendra ou non ses promesses.
Comment Web3 peut créer l’Internet que nous méritons
Il existe plusieurs façons dont Web3 peut créer l’Internet que nous méritons – par exemple, permettre une technologie plus verte, une finance et une économie décentralisées plus justes, une véritable résistance à la censure et des alternatives respectueuses de la vie privée aux plateformes de médias sociaux centralisées existantes.
Ces cas d’utilisation du Web3 sont complexes et méritent leurs propres articles dédiés (que nous ne manquerons pas d’écrire et de mettre en lien à l’avenir), mais abordons brièvement chacun d’entre eux ci-dessous.
Permettre une technologie plus verte
L’internet actuel est basé sur un modèle centralisé peu économe en énergie. Les centres de données qui alimentent Internet consomment beaucoup d’électricité, et cette électricité provient souvent de sources d’énergie polluantes comme le charbon.
Web3 peut aider à créer un Internet plus durable en permettant de faire fonctionner des centres de données sur des sources d’énergie renouvelables – ou abandonner l’idée des centres de données tout à fait en fournissant une meilleure infrastructure pour l’informatique de pointe. Plus vos informations sont proches de vous, mieux c’est pour l’environnement.
Une finance et une économie décentralisées plus justes
Le système financier actuel est contrôlé par les autorités centrales, telles que les banques et les gouvernements. Ce système n’est pas très accessible à tous et profite souvent plus aux riches qu’aux pauvres.
Web3 peut créer un système financier plus équitable en permettant de lancer des applications décentralisées (dapps) qui offrent des services financiers à toute personne disposant d’une connexion Internet. Par exemple, il existe déjà des dapps qui permettent aux utilisateurs d’emprunter et de prêter de l’argent sans avoir besoin d’une banque.
Véritable résistance à la censure
L’Internet actuel est censuré dans de nombreuses régions du monde. Par exemple, la Chine a un régime de censure strict qui bloque l’accès à de nombreux sites Web, notamment Google, Meta (Facebook) et Twitter.
Web3 peut aider à créer un Internet véritablement résistant à la censure en permettant de lancer des applications décentralisées qui ne peuvent pas être bloquées par les censeurs. Par exemple, il existe déjà des dapps qui permettent aux utilisateurs d’accéder à Internet sans avoir besoin de VPN.
Alternatives respectueuses de la vie privée aux plates-formes de médias sociaux existantes dans Web3
La responsabilité algorithmique est un domaine que les plates-formes de médias sociaux actuelles ont négligé. En gardant les médias sociaux centralisés, il n’y a aucun moyen pour l’utilisateur moyen de savoir ce qui se cache derrière les algorithmes qui exécutent ces plateformes. Ces algorithmes déterminent souvent quel contenu est promu et quel contenu est enterré.
En effet, des études ont montré que les plus extrême et polarisant le contenu, plus les algorithmes lui accordent de poids, ce qui peut avoir un effet néfaste sur la société en favorisant la division au lieu de la compréhension. Bien qu’il existe des expériences en cours avec des alternatives décentralisées à ces algorithmes, elles n’en sont encore qu’à leurs débuts.
Les médias sociaux décentralisés seraient beaucoup plus transparents et les utilisateurs pourraient comprendre et modifier les algorithmes s’ils le souhaitent. De plus, les médias sociaux décentralisés donneraient aux utilisateurs la possibilité de posséder leurs données, ce qui n’est pas possible sur les plateformes centralisées actuelles.
Web3 : Créer l’Internet que nous méritons
Donc, pour revenir aux problèmes que nous avons mentionnés, à quoi ressemblerait un Internet idéal ? Quels sont les paramètres qui le définissent ? Nous pensons qu’un Internet idéal devrait avoir les propriétés suivantes :
- Il doit être accessible à tous.
- Il doit être économe en énergie.
- Il doit être résistant à la censure.
- Il doit respecter la vie privée des utilisateurs.
- Il devrait promouvoir la responsabilité algorithmique.
Ces paramètres sont réalisables avec les promesses des technologies Web3. Dans la prochaine série d’articles, nous approfondirons les facteurs qui ont conduit Web2 à devenir une boîte à problèmes de Pandore, et comment la prochaine itération d’Internet aura le potentiel de transformer Internet en la plate-forme que nous méritons – une plate-forme durable. , équitable et responsabilisant.
Daniel Saito est PDG et cofondateur de StrongNode.
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