Bon artisan, Socrate exécute ses commandes comme se doivent d’être les œuvres d’art !
Jetant un regard désabusé sur la vie, il ne veut pas suive le même chemin que celui de ses parents. Travailler comme un forçat pour nourrir sa famille, sans espoir aucun de voir poindre des perspectives meilleures, lui laisse un goût amer. Le travail et lui, ça fait deux. Il en veut pour preuve d’être perpétuellement rejeté par le travail. De toute façon, sa famille à toujours travaillé, pour ne pouvoir vivre que très chichement. La majorité des siens vivent au bidonville, les pieds dans la boue ! Certes, c’est là qu’on y organise les fêtes de famille, on s’y amuse et le vin coule à flot, mais c’est un peu juste.
« Puis, il y a ce type qui traînait au bistrot, un verre à la main. On s’est jaugés, puis il m’a dit avoir besoin d’un coup de main, qu’il cherchait quelqu’un. Dans la vie, je ne suis pas embarrassé de préjugés, je reste ouvert. Son affaire m’a intéressé, nous sommes tombés d’accord. Tu jour au lendemain, j’avais devant moi un paquet de pognon, comme jamais je ne pensais pouvoir posséder. Je venais de mettre un pied dans l’étrier ce qui sera ma voie ! La vie est faite de rencontre, il faut savoir saisir sa chance… »
Lorsqu’aucune perspective n’est en vue, il suffit parfois d’une rencontre pour modifier le cours des choses. Celui qui se fait appeler Socrate, est du genre généreux. Lorsqu’il croise en rentrant un homme qui se fait tabasser par des voyous, il lui vient immédiatement en aide en flinguant les deux sbires. Chez lui, c’est naturel, simple question de justice ! Entre le rescapé de la bastonnade et Socrate, une profonde amitié se noue rapidement. Les compétences de Socrate intéressent vivement Nino. Travailleur consciencieux, Socrate est une recrue de choix pour Nino. Ensemble, ils mettront un peu d’ordre dans les affaires de la famille. Socrate a trouvé sa voie, désormais, il a un travail lui convenant.
Paul Chazen nous démontre comment passer de rien, d’une absence totale d’avenir, à l’obtention d’un emploi bien rémunéré. Bon, il est vrai que Socrate n’est pas encombré de sens moral, ou plutôt si, mais à sa manière… Pour lui, un contrat se doit d’être exécuté au mieux des intérêts du commanditaire. Artisan dans l’âme, il n’apprécie que le travail bien fait. Généreux dans sa vie de solitaire, il est implacable et froid comme la mort dans le travail. Socrate ne cherche pas à fonder une famille, ni à se reproduire, l’amitié de Nino lui suffit amplement. Un polar qui claque sur un destin qui ne pouvait être autre. Socrate est né pour ça, rendre service à la famille en imaginant comment exécuté le plus discrètement la commande. Avec son fidèle compagnon, un fusil d’assaut ultra précis ne le quittant pas, il encaisse ses émoluments en attendant de partager un plat de pattes avec Nino. Socrate est un fluide glacial qu’on ne voit pas venir. Socrate est celui qui sur ordre signe le mot fin, sans possibilité d’interjeter appel. C’est bien ciselé, froids et précis dans l’ouvrage.
On attendra avec impatience un second roman de Paul Chazen, en lui demandant de faire un peu plus long la prochaine fois ; quand c’est bon, on aime bien que cela dure un plus longtemps !
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Présentation de l’éditeur
« Finalement, la seule chose qui ne changera jamais, c’est que tout change tout le temps… »
Ici, la Famille avait toujours régné en maître absolu. Socrate, lui n’en savait rien et n’en soupçonnait même pas l’existence. Mais comme au flipper, parfois il y a des rencontres qui bouleversent les destins ! Pour Socrate, ce sera Nino. Et avec lui son cortège de tsunamis. Parce que, il faut bien le dire, tueur, ce n’est quand même pas un métier comme les autres ! Gratifiant ? Oui, bien sûr. Mais pas facile tous les jours de tenir sans arrière-pensée la balance du jugement dernier ! Parfois, il suffit d’un rien…
Socrate est arrivé là par hasard… Et puis il y a pris goût ! D’un passé banal et sans intérêt, il a involontairement brisé les chaînes. Il a appris, il a joué, il a gagné. Et il a tué ! Puis soudainement, comme lassé, tout ça lui est apparu aussi stupide, injuste et vaniteux que le reste… comme un subtil déplacement de la lutte des classes… Parce que quoi qu’il arrive on se retrouve toujours au milieu du gué, coincé entre le peuple des soutiers et celui des soi-disant conquérants. Et c’est là où tout se joue, quand on se demande ce qu’on va faire, comment réagir, et ce qu’on va continuer à cautionner… Oui ou non ? Pour la plupart d’entre nous, c’est oui, parce qu’on n’a pas le choix, parce que c’est comme ça, parce que c’est la vie… Pour Socrate, ça sera non
Un peu de l’auteur
Paul Chazen est né au son du rock’n’roll. Il a toujours aimé la lumière vive, la musique, les pâtes et… les mots. Puis il a vadrouillé passant des zones trop humides et mal tempérées à des rivages plus cléments. Il y a des années où il a eu envie de ne rien faire. Et d’autres, dont nous ne saurons rien. Le Fric ou l’éternité est son premier roman.
Un tueur à gage doit être si discret, qu’aucune photo de l’auteur ne traîne, qu’on est même pas certain de son nom…
Détails du produit
• Éditeur : Jigal Editions (15 septembre 2022)
• Langue : Français
• Broché : 128 pages
• ISBN-10 : 2377221726
• ISBN-13 : 978-2377221721
• Poids de l’article : 150 g
• Dimensions : 12.5 x 1.1 x 19.5 cm
<” Les culs-reptiles, de Mahamat-Saleh Haroun”>
<” Le fric ou l’éternité, de Paul Chazen”>