Le livre commence avec les nuages, ceux qu’on mange (vous pensez peut-être à la barbapapa), ceux qu’on avale en buvant leur image dans un bol. Et on commence à voyager. On mange la brume, la fumée (le fumet ?), la vapeur, la transparence. Quand on mange la transparence, a-t-on encore la sensation de manger ? Ne faut-il pas, à la gelée, un peu de couleur ? Et puis voilà qu’on mange l’innommable (peut-être, de ce fait, l’immangeable), ou bien la description quand on ne sait pas, ou qu’on ne peut pas, nommer les plats. On peut même manger les lieux, les boire. Ainsi continue le voyage. Mais il advient qu’on arrive dans un pays où on ne peut pas éviter de manger fantôme…