Villes pauvres, riches campagnes

Publié le 13 août 2008 par Dornbusch

L’été c’est l’occasion pour beaucoup de nous, citadins, de remettre les pieds “à la campagne”, dans un monde qui s’est certainement beaucoup rapproché de la ville mais garde ses particularités. Pour l’observateur politique on ne peut manquer en particulier de penser que Sarkozy a été le candidat (et l’élu) des campagnes et des petites villes face à la candidate socialiste, soutenu par les grandes villes et les banlieues. J’y reviendrai certainement un jour mais ce n’est pas l’objet ici.

Pour moi c’est un petit coin agricole au sud de l’Indre et Loire, mais je pense que chacun a comme ça son petit coin de campagne, son village, sa petite ville, quelque part en France (ou pour ceux qui ont immigré au Portugal, au Maroc ou ailleurs), ou il revient chaque année ou presque, dans la famille, dans un gite rural, chez des amis et ou il voit les évolutions de long terme.

Ce qui me frappe sur ces dernières années c’est à quel point les campagnes vont “bien”. Depuis quelques années, 3 ans peut être, l’effet de la hausse des prix agricoles se fait sentir au quotidien. Récoltes vendues à l’avance et trésoreries qui deviennent pour la première fois positives, triplement ou quadruplement des prix des principales céréales, fin - provisoire ? - de la crise des ventes de vin, la prospérité des campagnes se voit à l’œil nu pour qui connait quelques signes.

Un nouveau phénomène s’ajoute, explosif depuis un an - il suffit de traverser la Beauce par l’A10 pour s’en rendre compte - le phénomène des énergies renouvelables et essentiellement l’implantation, par centaines, d’éoliennes.

Je n’y ajouterai même pas la hausse des prix des terres ou de l’immobilier, tant la question de la vente des terres en zone rurale reste une affaire sensible et peu liée, en première approximation, aux questions de prix. A l’heure ou nos zones urbaines souffrent de la dépression économique et des questions de pouvoir d’achat, le contraste est fort.

On ne peut que s’en réjouir pour ceux qui en profitent après avoir souffert pendant plusieurs années précédemment. Existe t’il un métier plus dur que celui de la terre, mêm aujourd’hui.

Pourtant cela pose bien des questions que le Parti Socialiste devenu - étonnamment - un grand parti de la ruralité dans les conseils généraux en particulier doit se poser. Ce phénomène ne profite qu’à ceux qui possèdent de la terre. Qu’en est il pour les autres ? Surtout quelles formes de solidarité doivent exister de nos jours entre les villes et les campagnes ? Je n’ai pas de réponses aujourd’hui mais il faudra y réfléchir.

David