Mon histoire avec Hot Chip remonte plus ou moins à leurs débuts… Comme beaucoup, j’avais entendu parler d’eux grâce à leur second album, mais c’est avec Made In The Dark que j’avais commencé à écouter leur musique, ainsi que One Life Stand. Mais ce ne sera qu’avec le suivant, In Our Heads, que je succombais réellement à leur charme – je l’avoue, grâce à la chanson « Flutes ». Pour autant, je n’étais pas allé au-delà, et il me faudra attendre A Bath Full Of Ecstasy, il y a 3 ans, pour que je réalise à quel point ce groupe était, depuis toutes ces années, juste à côté de moi, à attendre que je ne succombe totalement : et ce fut le cas, A Bath Full Of Ecstasy a été et reste l’un de mes albums préférés de 2019 !
Cet été, le huitième album studio du quintet anglais est arrivé, presque sans que je m’y attende. En effet, j’avais quelques craintes de ne pas retrouver cette fraîcheur qui m’avait enivrer de bout en bout sur leur précédent disque. Heureusement pour moi, dès ma première écoute ces craintes se sont dissipées. Pour autant, il m’a fallu quelques écoutes supplémentaires pour entrer pleinement de ces nouvelles chansons car, oui, il s’agit bien d’un nouvel album, et il n’y a aucune répétition par rapport à ce qu’ils ont déjà pu nous offrir précédemment. Bien sûr, leur univers demeure inchangé, c’est-à-dire que Hot Chip fait du Hot Chip, le groupe possède un son, une musicalité, une énergie qui nous fait les reconnaître immédiatement. Et puis, cela, sans oublier la voix d’Alexis Taylor, le chanteur principal, mais aussi celle de Joe Goddard. Bien sûr, je n’oublie pas les deux autres membres Felix Martin et Owen Clarke, tant on peut sentir l’importance de chacun au sein du groupe.
La genèse de Freakout/Release est éminemment ancrée dans le contexte que nous avons tous traversé, la crise sanitaire s’ajoutant pour eux à la crise liée aux décisions politiques (et populaires, donc, puisqu’il y a surtout eu un vote) bouleversant tout le Royaume-Uni. Artistiquement, le studio monté par Al Doyle a permis au groupe, pour la toute première fois, de travailler à la maison, tous les cinq. De plus, l’influence de leur reprise du morceau culte « Sabotage » des Beastie Boys, en plus d’être devenue un incontournable lors de leurs concerts, se fait ressentir sur tout l’album selon Doyle. Côté collaborations, notez les superbes présences respectivement, sur « The evil that men do », « Hard to be funky » et « Freakout/release », du rappeur canadien Cadence Weapon, de la DJ et musicienne britannique Lou Hayter ainsi que le légendaire duo belge Soulwax.
Je m’étais déjà fait la remarque, je me le dis à nouveau : il faudra que je retourne vers leurs six premiers albums… Pour l’heure, je ne me lasse pas de Freakout/Release et l’écoute en boucle. Ah, et j’ai déjà chansons en tête même quand je ne l’écoute pas.
PS En lisant les crédits, quelle surprise de lire le nom d’Igor Cavalera – l’ancien batteur de Sepultura joue ici de son instrument de prédilection sur « Eleanor ».
(in Heepro Music, le 13/09/2022)
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