Je suis si heureux, Maria. Est-ce que cela est possible ? Ce qui tremble en moi, c’est une sorte de joie folle. Mais en même temps j’ai cette amertume de ton départ et la tristesse de tes yeux au moment de me quitter. Il est vrai que ce que j’ai de toi a toujours un goût mêlé de bonheur et d’inquiétude. Mais si tu m’aimes comme tu l’écris, il faut que nous obtenions autre chose. C’est bien notre temps de nous aimer et il faut que nous le voulions assez fort et assez longtemps pour passer par-dessus tout.
Lettre d'Albert Camus à Maria Casarès, juin 1944
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