275. Welles : Touch of Evil

Par Mouflon

 1001 films de Schneider : Touch of Evil
Titre français : La Soif du Mal (on dirait un titre de Guy des Cars)

Sur la liste des 1000 meilleurs films de They Shoot Pictures...
31ème rang


Film américain réalisé en 1958 par Orson Welles
Avec Charlton Heston (Vargas), Orson Welles, Janet Leigh, Dennis Weaver (fameux pour sa prestation dans Duel de Spielberg), Marlene Dietrich. 

Oubliez l'intrigue emberlificotée. L'image : là réside un chef-d'œuvre historique.
Le film noir atteint son Walhalla. Tous les éléments du film noir sont exploités à leur extrême limite. Plus un film noir, ne pourra résister à certains emprunts.

Un plan-séquence anthologique : la scène initiale. Un plan-séquence de 3,5 minutes tourné à l'aide d'une grue, en plongée puis au niveau du sol, qui suit le déroulement de 2 actions en parallèle : le couple vedette du film (le détective mexicain Vargas et son épouse) traversant la frontière et l'événement dramatique qui déclenche la chasse au coupable.

Intrigue : presqu'aussi incompréhensible que The Big Sleep (1946) d'Howard Hawks. Seulement, vers la fin, fait-elle du sens.

De quel côté de la frontière USA-Mexique sommes-nous ? Welles nous promène d'un côté et de l'autre continuellement. La frontière de cette époque était une véritable passoire. On est loin du mur d'Obama et de Trump.

Dialogue chouette... 

Quinlan (Orson Welles, sous 25 kilos de maquillage et de prosthétique) : Come on, read my future for me.

Tanya (Marlène Dietrich, maquillée en mexicaine) : You haven't got any.

Quinlan: Hmm? What do you mean?

Tanya: Your future's all used up.

Hitchcock plagie Welles ?
Hitchcock reprend des éléments importants des séquences du motel de Touch of Evil pour les intégrer dans Psycho.
D'abord, le personnage féminin interprétée par Janet Leigh dans les deux films. On ne peut pas croire à une coïncidence.
Le personnage, s'installant, comme seule cliente, dans un motel sur une route peu fréquentée depuis la construction de l'autoroute.
Le gardien du motel, à l'instar d'Anthony Perkins dans Psycho, présente des comportements pour le moins inquiétants.
Attaque de la cliente dans sa chambre avec des conséquences, heureusement différentes, pour l'épouse de Vargas. Mais Janet Leigh ne perd rien pour attendre, Hitchcock y verra.

Aucune nomination aux Oscars ?  C'est ce qu'on appelle un lynchage idéologique.
Visionné, la première fois, le 18 novembre 1989, à la télévision, à Montréal.
Mon 275ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

AUJOURD'HUI, MON PREMIER MILLIONNIÈME CLICS.
Mais, probablement, seulement 233 lectures complètes. AH ! AH ! AH !