Magazine Humeur

Réformistes et Révolutionnaires

Publié le 13 août 2008 par Jlhuss

200px-georeorwell.1217494796.jpg L’histoire de l’humanité c’est comme la météo. On peut prévoir avec certitude que le beau temps succédera à la pluie et les orages (levez vous orages désirés…) aux bonaces, sans aucun risque de se tromper vu que tout finit toujours par arriver. Le problème c’est quand, comment et qui en profite. (La réponse à cette dernière question est la seule réputée connue, en tous cas au moins pour les lecteurs de la Ferme des animaux du regretté Orwell Georges ).
Passons maintenant à cette bonne vieille opposition entre réformistes et révolutionnaires. Est-il permis de dire que les uns et les autres doivent être jugés à leurs oeuvres et que, au vu du déroulement des événements de feu le XX° siècle, les performances des seconds n’apparaissent pas plus brillantissimes que celles des premiers. On est même fondé à considérer qu’entre les Suédois gouvernés par d’infâmes sociaux-démocrates et des Russes guidés par le glorieux PCUS ce n’était pas forcément ceux qui avaient le gouvernement le plus révolutionnaire qui étaient le mieux loti (comme dirait Pierre -cette, pauvre, astuce trouvera son explication dans ma prochaine note ).
marx.1217495089.jpgJ’ai tendance à considérer que le problème du réformisme aujourd’hui c’est que la notion a été confisquée par des gens qui ne le sont guère ou alors façons Guépard (tout changer pour que rien ne change…). J’en tire la conclusion qu’un retour à Marx et à quelques autres (tel l’immortel auteur du Droit à la paresse) serait une excellente chose si on l’assortit d’une réflexion sur les rapports de force, la violence et son expression démocratique (ce n’est pas un oxymore) pour inverser les rapports de force, l’internationalisme etc etc..
On aura compris que je suis réformiste et fier de l’être. Ceci dit, et pour ne décourager personne, j’ai appris du seul mouvement important de révolte auquel il me fut donné de participer (i.e. mai-juin 68) que ce type d’événement est totalement imprévisible, complètement incontrôlable (la tête des “révolutionnaires” patentés ou non galopant derrière des masses qui n’en avaient rien à secouer de ce qu’ils pouvaient dire ou faire et leur soulagement lors du “retour à la normal” quand on pouvait feindre d’avoir organisé le boxon…) et que son évolution dans un pays de tradition, relativement, démocratique (on dira ce qu’on voudra, l’état de la conscience populaire a beaucoup changé en deux siècles) n’est, heureusement, pas dépendante des programmes communs ou non élaborés quand on ne soupçonnait même pas qu’une grève générale soit de nouveau possible.
La vérité aussi, c’est qu’il faut bien vivre dans l’ordinaire des jours et subir l’inévitable érosion de tout idéal qu’entraîne aussi bien le gouvernement des hommes que l’administration des choses. Je ne dis pas qu’il soit impossible d’y résister mais j’ai des doutes sérieux et je me dis que les réponses sont encore à trouver. On y arrivera peut-être, mais d’ici là, comme nous
le rappelle Arion , nous risquons de n’en rien savoir.

Chambolle, il réagissait à la note de Makhno : ” Le syndrome du “commissaire du peuple ”


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jlhuss 148 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines