Mu-art, la murale de Carlito Dalceggio et le graffiti
Dans mon billet d’hier, j’introduis la colère des graffiteurs envers le pupitreur du Journal de Montréal dans la présentation de murales réalisées par des graffiteurs et celles de l’entreprise Mu-Art. Nous avons maintenant l’opportunité d’entendre Carlito Dalceggio, un artiste muraliste aux pinceaux et administrateurs de Mu-Art.
Dans l’article de Michel Larose du Journal de Montréal du 3 août, Carlito Dalceggio souligne qu’il n’est pas un taggeur recyclé mais qu’il a déjà commis des murales sans autorisation. Est-ce qu’il faut en comprendre que les murales sans autorisation de M. Carlito Dalceggio sont plus acceptables qu’une murale sans autorisation d’un graffiteur? M. Dalceggio nous entraîne dans un drôle de débat.
Sans hésiter, Carlito Dalceggio affirme: Il y a de très bons graffiteurs. Le problème est que n’importe qui fait n’importe quoi en s’attaquant à toutes les structures. Ils sont comme l’ours qui pisse sur son territoire.
Carlito Dalceggio, en plus d’être un artiste est aussi un des administrateurs de l’entreprise Mu-Art. Je suis surpris d’entendre M. Dalceggio cracher sur d’autres artistes en les traitant d’ours qui pisse sur son territoire. MU-Art, se définie comme Telle la mue d’un animal… Est-ce qu’il faut en comprendre que MU-Art se défini comme la mue d’un serpent et que M. Dalceggio est la langue de vipère de MU-Art?.
L’article se termine par une erreur monumentale: Les taggeurs ne vandalisent jamais les murales. Taggeurs et graffiteurs sont deux mondes différents. Je connais plusieurs graffiteurs qui se sont fait tagger leurs murales. Affirmer que personne ne va tagger une murale tient-il du fantasme ou d’un délire total?
Il aurait fallu lire que les graffiteurs respectent habituellement les murales et les autres artistes. Sauf qu’il ne faut pas que ces artistes leur crachent dessus. Parce que depuis la publication de cet article, j’ai eu à intervenir pour éviter que la murale de ce M. Carlito Dalceggio ne se fasse tagger et détruire.
Malgré mes 100 heures de travail par semaine, malgré que nous sommes dans la grosse saison et qu’on ne fournit pas, malgré que notre organisme, le Café-Graffiti est là pour travailler avec les jeunes, me voilà à intervenir pour sauver les fesses d’un artiste que je ne connais ni d’Adam, ni d’Ève. Ma pression vient de faire une montée astronomique. N’en parlez pas à mon médecin, s’il vous plaît.
Je ne sais pas quel est le problème de Monsieur Carlito Dalceggio, mais s’il veut être un adulte significatif et respecté par les autres artistes, il va falloir qu’il apprenne à mesurer ses mots. De plus, M. Carlito Dalceggio, administrateur de l’entreprise Mu-Art, devrait relire les engagements pris par son entreprise: MU-Art s’engage à discuter avec les groupes de jeunes et ceux travaillant avec la base. M. Dalceggio a une curieuse façon de discuter!
Et sur ce, sous les recommandations de mon médecin, je vais arrêter mon billet ici et reprendre demain, question de faire redescendre un peu la pression.
Dossier graffiti et commentaires du rédacteur sur le graffiti.
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