J'ai non seulement toujours tort, mais je suis aussi hautement influençable.
Je travaille sur le financement de l'innovation. L'Etat fait beaucoup de chose pour l'aider, malheureusement on me dit, et je constate, que l'aide ne va "qu'au plus visible". On me parle aussi de ce qui se fait en Allemagne, en Suisse et ailleurs : les banques locales y ont un rôle critique. Elles sont au coeur des tissus économiques des territoires. Non seulement, elles investissent vite et bien, mais, surtout, elles ont une compétence technique, qui leur donne les moyens d'assister le dirigeant, de le pousser à donner son meilleur.
Comment adapter ces modèles à notre pays, me dis-je ? Jusqu'à ce que je m'intéresse à la Vendée, et que l'on me parle d'entrepreneurs de zones d'activité, qui détectent, par le bouche à oreille, des projets prometteurs et les font profiter de "financement participatif". Or, c'est bien plus malin que le système étatique ou l'allemand. Non seulement l'entrepreneur lève de l'argent, mais il trouve beaucoup plus important : l'expérience de "pairs". Et ceux-ci peuvent faire fructifier leurs ressources. En outre, c'est la réinvention des "noyaux durs" de M.Balladur : ce type d'entreprise est très difficile à saisir par le court-termisme du marché.
(Quant à l'Etat, il conserve un rôle important, même en Vendée : il construit des routes.)