Ici les colonnes nommés "Opera" d'Edoardo Tresoldi, dont nous avons déjà vu une œuvre à Pizzo.
Le détroit de Messine nous sépare de la Sicile qu'on voit en face. Par temps clair on peut distinguer l'Etna.
Arboré de palmiers et d'espèces végétales extrêmement variées, le lungomare est bordé d'édifices de style Art nouveau.
Cette statue est nommée Labyrinthe, en bronze peint en blanc et vert, créée en 2000 par la sculptrice italienne de renommée internationale Paola Epifani alias Rabarama et représentant un labyrinthe, comme son nom l'indique. Le labyrinthe représente la complexité de l'ego.
Nous nous rendons ensuite au Musée pour admirer "I bronzi di Riace".
Les bronzes de Riace sont deux statues en bronze représentant deux hommes nus, représentant des guerriers grecs à l'origine armés d'un bouclier et d'une lance, qui sont devenus un symbole de la ville de Reggio Calabria. Les bronzes ont été trouvés en 1972 , dans un état de conservation exceptionnel, au fond de la mer Ionienne, près de la ville de Riace Marina, par un plongeur passionné lors d'une plongée à environ 200 m de la côte et à une profondeur de 8 m. L'attention du plongeur est attirée sur un bras, le seul élément émergeant du sable du fond de la mer.
Datant probablement du milieu du Ve siècle. J.-C., on supposait que les bronzes avaient été jetés à la mer lors d'une tempête pour alléger le navire qui les transportait ou que le bateau lui-même avait coulé avec les statues. Les statues mesurent 1,98 et 1,97 mètres de haut et pèsent 160 kg . Elles représentent deux hommes complètement nus, avec des barbes et des cheveux bouclés, le bras gauche plié et le droit allongé sur le côté. Tous deux portaient un casque, tenaient une lance ou une épée dans la main droite et tenaient un bouclier avec le bras gauche.
Certains autres objets exposés ont attiré mon attention :
Il semblerait que ces mains aient servi de casse-noisette.
Un masque de théâtre dont on continue d'en voir encore sur les façades des maisons pour protéger du malheur.
On fait encore un tour en ville sans but précis avant le déjeuner. Je découvre cette belle boutique au Corso Garibaldi et quand le patron Fabio Chiovaro me voit prendre des photos il m'invite à entrer pour visiter ce plus ancien magasin de la ville . J'aurais bien aimé le visiter et apprendre son histoire, mais les autres personnes de mon petit groupe n'ont pas attendu et sont loin devant. Cela me gêne de faire bande à part sans pouvoir les avertir. Je le remercie de son invitation et pars rejoindre le groupe.
Mais internet est là pour me documenter. Le magasin a été fondé en 1878 et la même famille gère toujours la boutique de père en fils. A partir des années 30 les propriétaires n'ont plus continué la fabrication de parapluies.
Mais qu'est-ce qui rend la boutique Pastore si spécial ? Dans une interview Fabio Chiovaro raconte qu'i ci vous pouvez vraiment tout trouver. La boutique s'est non seulement adaptée à l'air du temps mais a gardé la vente de produits introuvables ailleurs : "Chez nous on trouve tout ce qui peut servir aux soins personnels et à la maison" : De la bouillotte à la petite boîte pour ranger les boutons, les savons, les malles, le porte-jarretelles pour hommes, le porte-manches et j'en passe.
J'ai pu rattraper le groupe qui avait l'intention de visiter la cathédrale, mais qui est fermée. On fait demi-tour à la recherche d'un restaurant.
Dans toutes les villes que j'ai visitées en Italie il y a toujours quelque part des fouilles, et il en est ainsi aussi à Reggio Calabria :
Quand je lui ai demandé ce que les gens à la table à côté mangeaient avec leur apéritif il m'a dit que c'était des crespelle calabrese con acciughe et sans attendre il nous a offert une assiette de crespelle pour les déguster ! Et comme j'aime toujours apprendre comment un plat est préparé je le lui ai demandé et il m'a carrément donné sa recette que j'ai aussitôt notée. Je veux essayer de les faire à la maison.