La start up est une innovation de Goldman Sachs.
Goldman Sachs a été le grand Satan de la spéculation de 29. On dit que toute la législation qui en a résulté a été écrite pour lui.
Goldman Sachs était, depuis, devenu une banque triste. Elle s'occupait de faire entrer en bourse des entreprises qui avaient fait leurs preuves. Mais la bulle internet a réveillé son démon. Elle a eu une idée géniale : et si, au lieu de donner une valeur à une entreprise en fonction de son histoire, on le faisait en fonction de ses perspectives ? La banque ne prend aucun risque, puisqu'elle prélève une commission lors de l'entrée en bourse ! La start up était née.
Elle a tué l'innovation organique, et peut-être même la recherche publique. En effet, à quoi sert-il de subir les coûts de la recherche, alors que le marché est prêt à les payer très cher ? D'ailleurs, que ces entrepreneurs sont séduisants quand on les compare aux entrepreneurs et aux scientifiques traditionnels !
Les sphères de la pensée ont nommé ce phénomène "open innovation", sans plus réfléchir à ses conséquences.
Comme le disait un précédent billet, la fin du "quantitative easing" des banques centrales devrait retirer à la spéculation, et donc à la start up, son énergie. Il va falloir en revenir aux moyens d'innover anciens.
L'ère du rêve est fini, travaillez, prenez de la peine, c'est le fond qui manque le moins ?
(L'édifiante histoire de Goldman Sachs.)