Yes Minister, vieille émission de la BBC (radio). Au début, j'ai cru qu'il s'agissait de l'histoire d'un homme politique incompétent, qui devient ministre, à la suite d'un changement de majorité. Petit à petit, je me demande, s'il n'est pas question, plutôt, de sa lutte contre sa propre administration. La véritable opposition, c'est elle, dit-il, d'ailleurs. L'autre ne compte pas.
Comme les Japonais, elle dit toujours "oui", "Yes Minister", mais elle veut le contraindre à l'impuissance.
Elle lui joue tous les coups pendables, possibles et imaginables : lui faire commettre faute, qui le forcerait à la démission, ou le paralyser par une forme de chantage. Et ce, afin qu'il la laisse ne rien faire, tout en faisant croître sans cesse ses effectifs.
Surprenant ? Mauvais esprit ? Je me suis souvenu, cependant, de ce que me disait, tristement, un haut fonctionnaire : l'administration française était devenue une sorte de pyramide inversée, une armée mexicaine de chefs, sans quasiment plus aucun opérationnel...