Les prévisibles déboires de Laure Manaudou.

En sport, il est souvent très difficile de dire qui va gagner. Il est souvent moins risqué de dire qui va perdre. Ainsi, imaginer que Laure Manaudou pouvait être performante à Pékin relevait plus du fantasme que de l’analyse froide et réalistes des faits. On dira que le sport se dérobe souvent à l’analyse froide et réaliste. C’est exact. Particulièrement dans les sports de combat ou dans les sports d’équipe. La natation, c’est autre chose.
La natation est une discipline le plus souvent arythmétique, voire “métronométrique”.  On mesure son niveau de performance aux kilomètres avalés durant les entraînements, au nombres de battemens de pieds ou de brassées entre deux virages, à la fréquence cardiaque et à celle des respirations, etc… A des éléments bassement concrets et matérialistes. La natation est une discipline physiologique.
Il faudra donc retenir que les détenteurs de ces données étaient forcément en mesure de savoir quel serait le niveau de performance de Laure Manaudou à Pékin, et pour qui son naufrage n’est donc pas une surprise. Et qui l’ont donc très certainement laissée faire. On se souviendra notamment que Laure Manaudou a renoncé à participer au relais 4 fois 200 m, alors qu’elle détenait la meilleure marque mondiale sur la distance, privant la France d’une chance de médaille supplémentaire… Elle a préféré joué sa carte perso, et personne à l’époque n’a osé trop la critiquer.
Je me permets juste de signaler au passage qu’il fallait se demander depuis longtemps, comme je l’ai fait en avril dernier, si Laure Manaudou pouvait raisonnablement espérer devenir championne olympique après une saison comme la sienne. J’écrivais: (…) on ne prépare certes pas les Jeux en changeant plusieurs fois dans l’année qui précède le rendez-vous d’entraîneur, de club, de fiancé…(…).
A savoir par ailleurs: Laure Manaudou se présentera bien au départ du 200 m dos, comme elle l’annonce ce soir sur son blog.