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Album - Memphis May Fire – Remade in Misery

Publié le 29 août 2022 par Concerts-Review
Album - Memphis May Fire – Remade in Misery

Album - Memphis May Fire - Remade in Misery

Rise Records

NoPo

MEMPHIS MAY FIRE Remade in misery 2022
La sobre pochette donne dans le monochrome sur un fond de ciel avec des volutes. Impossible de savoir s'il s'agit de brume, de nuages, voire de poussière.
Des barres aux extrémités obliques schématiseraient les initiales du nom du groupe, repris plus bas, in extenso et de couleur rouge. L'intitulé du disque figure, sur un étage inférieur, en blanc.
MMF possède déjà une longue histoire à laquelle de nombreux musiciens ont participé. De la formation à Dallas (Texas) en 2006, seul Kellen McGregor subsiste.
Line-up stabilisé vers 2008-2010 :
Kellen McGregor - guitare, chœurs
Matty Mullins - chant, claviers
Cory Elder - basse
Jake Garland - batterie
...période à partir de laquelle leurs publications deviennent régulières.
2007 : Memphis May Fire (EP)
2009 : Sleepwalking
2010 : Between the Lies (EP)
2011 : The Hollow
2012 : Challenger
2014 : Unconditional
2016 : This Light I Hold
2018 : Broken
2022 : Remade In Misery
Un hiatus, à partir de 2018, après un album décrié et la paralysie virale, leur laisse le temps d'une remise en cause.
Et voici venir 'Remade in misery', comme une espèce de repentance, car il faut préciser que le chanteur Matty Mullins est un chrétien qui ne s'en cache pas (chaque chanson comporte un élément philanthropique accompagnée d'un article de charité disponible sur la boutique en ligne du groupe!).
Cette dernière sortie emprunte un chemin mélodique typé metalcore classique qui évoque les anciens (avant l'an 2000!) Atreyu et Bullet For My Valentine ou après 2005 Of Mice and Men et Asking Alexandria.
"Nous voulons donner aux gens des chansons qu'ils peuvent écouter assis, ou en salle de gym, ou au volant et leur faire savoir qu'il existe d'autres personnes dans le monde comprenant qu'il est normal d'être imparfait", a déclaré Mullins.
Les paroles demeurent effectivement assez amères, proches de l'apitoiement et de l'abattement.
Résultat?
Le son touffu et travaillé de 'Blood and water' frappe d'entrée. La basse gronde méchamment sur la batterie à double pédale. On place le thème : 'Tried my best but never perfect'.
La guitare se confond avec des trames électros omniprésentes encore plus sur le riff principal percutant. La voix alterne entre cri saturé et harmonie claire sur le refrain carrément entrainant.
'Bleed Me Dry' : là un gros riff déchire le ciel chargé de gros nuages sur un rythme favorable au headbang. L'amertume prédomine : "If I've learned anything It's that everybody's fake".
Des choeurs appuient la voix claire, alors que la voix à gros grain reste peu utilisée, un peu plus pendant le breakdown avant de relancer la sauce mélodique aérienne, presque pop.
Après une alarme, la syncope de 'Somebody', chiadée au son de guitare très profond et synthé sinusoïde, provoque un balancement réjouissant.
Les choeurs harmonieux viennent souligner quelques fins de phrase et le refrain sait caresser par le sens du poil, pourtant le moral n'est pas au beau fixe : 'Self-destructive and I know it'.
On a envie, de suivre avec la tête, le lourd breakdown hurlé.
3 coups sur la charley démarrent 'Death inside of me', plus agressif avec la voix poussée en harangues et les riffs dissonants entre la cadence rythmique. Le malaise se confirme : "Pain so real that I think I can taste it".
A nouveau, le breakdown fait mouche, les texans maitrisent. Le refrain, nu metal, se veut plus accessible et radiophonique.
Une trame au clavier furtif allège le poids de 'The American Dream' qui demeure, globalement, vif et tellurique avec sa batterie surexcitée, le tremblement de basse et les passages à grosses voix.
Pourtant les choeurs restent, très présents, avec leurs 'who-ho' fédérateurs et un synthé continue de dessiner des effets électros discrets mais plaisants.
Un court passage à guitare enflammée et vibrante claque superbement. Et on y retourne à la crise de confiance : "I don't know who I can trust anymore".
'Your turn' ouvre avec des mots presque chuchotés et l'installation d'un faux rythme bientôt couvert par des cris bien énervés : 'The problem is you'.
Le riff de guitare trace avec vigueur. Le refrain, facile, joue les séducteurs et alterne avec des breaks classiques avec quelques enluminures au synthé.
Intro délicate sur 'Make Believe' avec un pattern rythmique électro et une voix fragile. Le chant monte ensuite en emphase sur le refrain.
Le synthé s'insinue tranquillement avec des petites touches variées. Sur un passage à la basse enrouée, la voix trafiquée marque des pointillés.
Ce morceau, sans vocaux saturés, accorde une respiration à l'auditeur pourtant le diagnostique s'établit dramatiquement "Chemicals inside my brain".
Une guitare sous-accordée lance 'Misery' tendu. La douleur est toujours là : "I try to take the pain away".
On peut percevoir des traces de Linkin Park. Le refrain facilement assimilable plaira à beaucoup d'auditeurs.
Memphis adore alterner le doux et le dur, les explosions et les moments posés ce qui fonctionne parfaitement bien sur ce titre.
Le titre parle de lui-même, on atteint la dépression!
'Left For Dead' à la brève intro metal electro, dynamite sévèrement derrière : voix, guitares, clavier à l'unisson en pattern saccadés, batterie en gifles et roulements intensifs.
La voix râpeuse graisse généreusement sauf dans le refrain qui conserve, en constante, la clarté et les harmonies mémorisables. Choc délicieux!
On touche au but 'Only human' (after all?) "I'm just like you man". A nouveau, une entrée en matière électro, comme un duel à l'épée (clavier, guitare), ouvre sur une voix particulièrement rocailleuse, celle de AJ Channer de Fire From The Gods.
Bien rude cette intro avec des vocaux quasi death... au point que la bascule se fait brutalement sur un refrain à chanter en choeurs ou un bref pont planant en voix claire.
Le début de 'The Fight Within' semble annoncer une ballade aux sons électroniques y compris la voix trafiquée et le rythme comprenant des handclaps.
Voilà, on atteint le bout du tunnel "As I walk on down this road I know I'm not alone", lueur d'espoir.
Voici le bonbon sucré de l'album pour une clôture plus légère... pas complètement, le ton monte à mi-morceau tout en conservant un rythme mid-tempo.
Bien que sans surprise et sans innovation particulière, cet album, assez 'radio friendly' accroche l'oreille avec bonheur et ne donne pas envie de rester assis.
On prend plaisir à sentir la puissance qui porte les mélodies attrayantes et les musiciens bouillonnent d'énergie.
Impossible d'isoler vraiment certains titres, l'album, équilibré et cohérent dans son style, s'écoute dans son intégralité d'autant que la durée totale reste sous la barre des 40 minutes.
But atteint! Oui, on peut jouer cet album partout et comme le chante un de mes compatriotes : 'Mais oui personne n'est parfait!'.
Tracklist :
Blood & Water
Bleed Me Dry
Somebody
Death Inside Of Me
The American Dream
Your Turn
Make Believe
Misery
Left For Dead
Only Human
The Fight Within


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