D’un pas saccadé, elle traverse la ville dans sa robe de mariée. Ses escarpins à la main, elle fulmine et fume une cigarette entre deux excès de rage. Les gens l’observent sans rien dire, la lassitude de combats perdus d’avance, ils savent ce que cela coûte. Elle continue de marcher, ses pieds nus attaquent le trottoir dans une minuscule entreprise de destruction qui ne fera pas de prisonniers. Lorsqu’elle sera enfin chez elle et qu’elle aura remisé sa frustration et sa colère sur le vieux clou de l’entrée, elle pourra reprendre le cours de son existence.