En gros titre, les affrontements d'hier soir
entre les soutiens de Cristina et la police de la Ville de Buenos Aires
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Alors qu’une forte
mobilisation militante, bruyante
et agitée,en
soutienà
Cristina Kirchner et
contre le magistrat
du ministère public
qui a demandé à son
encontre une peine de
12 ans de réclusion pour corruption en bande organisée, a secoué
cette nuit le très élégant quartier (de droite) de Palermo, où
elle habite, la victoire de l’équipe nationale de rugby contre les
All Blacks hier, en Nouvelle-Zélande, occupe une belle place ce
matin à la une
des quotidiens et dans leurs pages intérieures.
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Clarín
lui consacre les trois premières de ses pages sportives et le groupe
médiatique homonyme
met cette victoire à
la une de son quotidien
spécialisé, Olé.
"Pumas : un truc comme ça, c'est du jamais vu !"
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C’est toutefoisLa Nación qui surpasse tout : la victoire des Pumas n’y occupe pas moins de huit pages !
Historiquement et
sociologiquement, il n’y a pourtant
rien qui surprenne vraiment dans ce traitement démesuré. A sa
fondation, à la fin du
19e
siècle et pendant très
longtemps, La Nación
a été le quotidien quasiment
exclusif d’une droite
libérale issue de
l’oligarchie d’affaire bon teint, laquelle a toujours été très
anglophile (avant même
l’indépendance).
Elle reste donc
très portée sur le rugby et sur le polo !
Double page intérieure de La Nacion
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Sans surprise, l’information
n’a en revanche pas trouvé sa place à la une de Página/12,
le journal de gauche, pro-péroniste, obnubilé par le danger
d’incarcération qui menace sa championne à
très long terme (après l’appel, le recours devant la Cour de
Cassation puis devant la Cour suprême).
Le sport des riches et des beaux quartiers (du côté de Palermo,
justement), ce n’est pas pour son lectorat !
En haut, l'apparition de Cristina à son balcon dans la nuit
façon Evita mourante (elle a pleuré devant "l'amour"
que le peuple lui exprimait)
C'est peu dire que ça énerve la droite !
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